Idrissa Niass, le président de l'Association pour le développement des jeunes des Parcelles assainies accuse le maire de ladite localité de l'avoir agressé à plusieurs reprises et menacé de mort. Mais le maire Moussa Sy dément et rétorque que si le jeune leader dit avoir été agressé, il n'a qu'à saisir la justice. Idrissa Niass affirme avoir déjà effectué cette démarche.
Entre le maire des Parcelles assainies, Moussa Sy et le président de l'Association pour le développement des jeunes, Idrissa Niass, c'est la guerre ouverte. En effet, le jeune Niass par ailleurs ex-agent de la même municipalité affirme avoir été agressé et menacé de mort par l'élu local. « Il (Moussa Sy) m’a agressé trois fois avec ses nervis qui m'ont tabassé. Il a même proféré des menaces de mort contre ma personne et ma famille », a-t-il raconté. La plus récente remonterait au ler mars de cette année, à en croire la victime. Visiblement anxieux, Niass revient sur sa déconvenue : «le 1er mars dernier, alors que je venais assister à la vente des cartes du Pds dont nous sommes tous deux membres, Moussa Sy a voulu m'empêcher de participer aux commissions de vente. Refusant de me plier malgré son coup de force, Moussa Sy m'a insulté et attaqué, aidé en cela par les membres de son camp qui m’ont asséné de coup », raconte-il.
Soucieux de son sort, Idrissa Niass affirme avoir déposé des plaines contre l’autorité municipale au niveau du commissariat de police des Parcelles assainies. Pour prouver ses accusations, il apporte des copies de certificats médicaux et des plaintes à l’appui. Des plaintes qui sont apparemment restées lettres mortes, car jusqu’à présent rien n’y fait. Mieux, le martyre déplore au passage le laxisme des autorités policières et préfectorales, en s’interrogeant : « attendent-elles ma mort pour réagir inutilement ?»
L'origine de ce contentieux résulterait de la farouche opposition du maire Moussa Sy à la réalisation du projet Galass Opal du promoteur Serigne Tacko Fall, qui consiste à ériger un centre multifonctionnel à l'unité 17. Un projet que le président des jeunes des parcellois estime «bénéfique pour le développement local.» Dans la mesure où ce projet comporte un centre commercial et des habitations, de plus le promoteur est prêt à céder chaque année 20% des profits à la mairie et 150 millions en premier temps. Mieux, pour étayer son argumentation, Niass présente une lettre d'approbation du projet signée par le président de la République Me Abdoulaye Wade et une autorisation de construire qui porte le cachet de l'ex-maire de Dakar, Pape Diop. Dès lors, Idrissa Niass dénonce la volonté du maire de vouloir faire «une magouille foncière», car explique-t-il, «Moussa Sy est bien conscient que politiquement, il est magouilles pour se remplir les poches,»
MOUSSA SY RETORQUE « S'il a été agressé, il n'a qu'à s'adresser à la justice»
Accusé d'agression et de menace de mort par Idrissa Niass, le maire des Parcelles assainies rétorque : «S'il (Idrissa Niass) a été agressé, il n'a qu'à s'adresser à la justice.» Avant de rappeler par ailleurs que «la dernière fois que j'ai vu Idrissa Niass, c'était lors de l'inauguration du mouvement de la renaissance, il m'a demandé des cars pour mobiliser des jeunes.»
ABDOU AZIZ SARR COMMISSAIRE DE LA POLICE DES PA «Je n'ai pas de commentaire à faire»
Idrissa Naiss parle de «laxisme» du commissaire Sarr des Parcelles assainies quant au traitement réservé aux plaintes qu'il aurait déposées auprès de l'institution que dirige ce dernier. Mais joint au téléphone hier, le commissaire de la police des Parcelles assainies, confirme le dépôt de la plainte. Toutefois, il dégage ses responsabilités. «Je n'ai pas de commentaire à faire. Il a déposé plainte, on l'a traité et envoyé au tribunal. Par contre, s'il voit qu’il y a une lenteur dans la procédure et qu'il retire sa plainte pour cette raison, je ne peux rien faire», explique le commissaire Sarr.
Thiebeu NDIAYE
Source Walf Grand Place
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