Mince, elle rêvait d’une carrière sur les pus prestigieux podiums.
Désormais callipyge, Awa Fall s’est « recyclée » dans le mannequinât
pour magazines et surtout comme vidéo-girl. Pour le plus grand bonheur
de ces hommes
Elle a des chichis d’enfant gâtée qui font pâmer son monde. A. Fall, la
vingtaine, fine fleur, vidéo-girl et bijou sacré des clips de mbalax,
est une vraie…agape pour les fidèle de la petite lucarne. La jeune
diongoma (dame) ne peut pas passer inaperçue avec son minois et son
physique marqué par des rondeurs affriolantes qui peuvent convaincre
tout ce qui ressemble à un homme. Avec ses 115 centimètres de tour de
hanche et 83 de poitrine, Awa Fall a des arguments de…taille. Sous la
lumière néonisée de sa chambre au décor doré dans le quartier Mboul de
Ouakam, elle « défile » tout en grâce et en classe au rythme de la
chanson Bolo léne de Youssou Ndour. « Je l’adore, confie-t-elle. Il me
fait danser tous les jours. » Si la plantureuse léboue n’a jamais eu
l’occasion de figurer dans un clip de Youssou Ndour, elle trace son
chemin dans l’univers des vidéo-girls mbalax. La fille qui fait la star
sous les crépitements de flashes dans le clip Je T’aime beaucoup de
Salam Diallo, c’est elle. La reine répartissant avec générosité des
richesses dans Niénio d’Ousmane Seck, c’est encore elle.
Dans la vraie vie, Awa Fall dépense également sans compter pour ses
proches. « La semaine dernière, elle m’a acheté du matériel d’une valeur
de plus de 800 mille francs CFA », confesse sa maman. Plus de la moitié
de ses revenus est tirée de son travail de mannequin et de vidéo-girl,
le reste de ses activités commerciales (vente de vêtements) exercé «
entre le Sénégal et l’Europe ». Awa Fall a fait sa première apparition
sur le petit écran en 2005, gratuitement. « J’ai été contactée par Malal
Tall, Fou malade pour tourner dans Sama Thiely. » s’ensuite une
publicité pour une marque de bijoux qui lui rapporte 50 mille francs
Cfa. Premier cachet et point de départ d’une carrière lancée par la
grâce de son sourire lacté et de sa croupe rebondie.
La callipyge très courue par les magazines de mode du pays, fait office
également de modèle pour les boutiques de vêtements, de bijoux et
chaussures. Aujourd’hui, Awa Fall s’est dégotée un bon contrat avec l’un
de ces magazines qui utilise son image depuis 2006. Elle glisse
aisément aussi bien dans les tenues traditionnelles qu’occidentales. Ses
mensurations (1.77 m pour 67 kg), parlent pour elle.
« Le khessal rend belle… »
Aînée d’une fratrie de trois filles, issues d’un père peulh et
d’une mère lébou, Awa Fall est née, a grandi et a toujours vécu à
Ouakam. « C’est mon village, j’ai les moyens de me prendre un logement
ailleurs mais je préfère rester ici avec les miens », lance-t-elle du
haut de ses escarpins noirs à bout pointu. La Léboue, greffage noir,
maquillage à l’indienne de Bollywood, aime se pavaner et jouer avec ses
lèvres lippées de gloss rose. Awa Fall aime parler d’elle, de son
métier, mais pas de tout ce qui tourne autour. Elle vous sert du « je ne
sais pas… » quand vous abordez les questions qui « fâchent ». Les
cachets ? « Je ne veux pas en parler, ma mère a peur des mauvais oeils. »
les cadeaux de ses admirateurs ? « Je ne sais pas… » Avant de lâcher
malicieusement dans son ensemble paillette noir : « le plus beau cadeau
qu’on m’ait offert, c’est une voiture Citroën C3 ».
Pas le moins complexée par sa peau peule, éclaircie par le xessal,
(« ça rend belle »), la Ouakamoise adore parader avec ses atours, gage
de sa réussite sociale. « Les gens ont toujours apprécié sa beauté.
Enfant, elle se faisait plein d’amis et recevait plein de cadeaux dans
la rue pour sa beauté », reconnaît Thiaba Ndiaye, sa mère. Une enfance «
heureuse » et gâtée par une génitrice enrichie par le commerce a
travers le monde. Mais la jeune fille n’est pas restée à l’école au-delà
de la 5e, après avoir obtenu son diplôme de fin d’études élémentaires à
l’école El Hadji Mamadou Diagne de Ouakam. Elle confesse dans un
sourire aguichant : « j’ai toujours su que je n’étais pas faite pour les
études. Moi, je voulais avoir de l’argent… »
Pour se couvrir d’or, la jeune « frimeuse » rêve d’une carrière de
mannequin. Les débuts sont prometteurs. Awa Fall gagne haut la main le
concours de Miss Ouakam 2004. Elle avait une dizaine de kilos de moins
qu’aujourd’hui. En cadeau, elle décroche, entre autres, une formation
gratuite pour devenir mannequin à l’école Sadya Guèye. Pour confirmer
ses prédispositions et répondre aux attentes, la belle Léboue est élue
Miss de son école en 2005. Sans avoir le temps de défiler sur les
podiums, Awa Fall est obligée de dire adieu à une carrière sur les
podiums. La cause, l’ennemi numéro un des mannequins : les kilos. En une
année, la native de Ouakam a tellement grossi qu’on lui conseille de
faire…de la coiffure. « Je suis une gourmande. Je ne peux m’empêcher de
manger. J’ai pris trop de poids et finalement Sadya Guèye m’a conseillé
de faire de la coiffure, car j’avais trop grossi. » Deux ans plus tard,
elle sort de l’école avec un diplôme de formation en…esthétique et
décroche ses premiers contrats dans la…publicité.
Petite copine d’un lion ?
Dans un milieu où le paraître est souvent de mise et les
tentations nombreuses, Awa Fall soutient être assez forte pour ne pas se
laisser avoir. « Je n’ai pas d’amie parmi elles (Ndlr : ses collègues
mannequins). On ne se fréquente pas trop », ajoute-t-elle. Cette belle
nymphe, objet de tant de désir chez les hommes se dépeint comme une de
ces belles créatures capables d’épouser un homme et ses misères juste
pour vivre une belle romance. Même si les riches et les fils de riches
rodent comme des vautours, la belle attend l’homme idéal. Riche, beau ? «
Non. Pas besoin, je ne suis pas intéressée par le matériel. » La rumeur
la jette dans les bras d’un certain international sénégalais qui évolue
à l’As Saint-Étienne (Ligue 1 française, Ndlr). Elle nie tout en bloc. «
C’etait juste un ami. Il m’a offert son maillot et je l’ai porté, et
puis les langues en ont déduit ce qu’elles voulaient. » La rançon du
succès ?
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