L’après-midi de réflexion organisé par le syndicat national des entreprises de bâtiments et de travaux publics (Snebtp) aura été une occasion pour ladite organisation de s’arrêter sur les difficultés dans la réalisation d’infrastructures au Sénégal. Et c’était pour pointer du doigt l’absence d’un code de construction et d’un système de normalisation et du non respect des normes d’hygiène et de sécurité qui sont la source de sinistres et de la prolifération d’ouvrages non conformes faits par des entreprises ne disposant d’aucune expertise.
Se révoltant d’une faiblesse majeure dans l’élaboration des cahiers de charge « incomplets et inadaptés », le Président du Snebtp, Abdel Kader Ndiaye, se désolera du déséquilibre dans les répartitions des investissements entre Dakar et sa banlieue, mais aussi entre la capitale et les régions. La non transparence dans l’attribution et la gestion des marchés publics, l’irréalisme des délais d’exécution, l’obstacle des concessionnaires, les problèmes de trésorerie des entreprises, le manque chronique d’entretien et les critères hyper sélectifs de la présélection des entreprises nationales sont autant de maux dont souffre le secteur des bâtiments et des travaux publics.
Se posant des questions relatives à l’exploitation d’une infrastructure et de l’assurance des niveaux de services et de sécurités requis, M. Ndiaye regrettera les problèmes majeurs posés au niveau des services après réception devant être le premier jalon de la maintenance préventive.
C’est dans ce sens que le Snebtp ne manquera pas de lancer des perspectives allant dans la dynamique d’une amélioration du cadre institutionnel des infrastructures, de la promotion des Pme, création d’une banque de développement pour faciliter le financement, le développement des stratégies de concurrence, etc. Choses qui semblent être le passage obligatoire pour l’atteinte des objectifs assignés par la stratégie de croissance accélérée.
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