BAKAR DIAGNE, GUIDE RELIGIEUX - «Les Sénégalais doivent puiser dans leur épargne pour sauver la Sénelec»

Thiès se meurt et les responsables sont à couteaux tirés. Chacun veut battre son tambour. Bakar Diagne, guide religieux dans la capitale du rail lance un appel. Par ailleurs, il demande aux sénégalais de donner un coup de main à Me Wade qui ne «peut satisfaire tout le monde». Sur le problème de la Sénelec, il demande à tous les nationaux de faire jouer la solidarité avec la mise en place d’un emprunt nationalIl connaît les rouages de la politique et de l’économie ; aujourd’hui, il est temps.

Pour Bakar Diagne qui se dit patriote jusqu’au bout des ongles, «le patriote doit pouvoir faire un geste quand il s’agit de sauver un pays comme le Sénégal, avec un Président à l’image de Me Abdoulaye Wade. Un homme qui fait la fierté du vieux continent. Car même chez ses pairs, on chuchote l’africanité du Père de l’alternance». Selon Bakar Diagne, «des Chefs d’Etats disent souvent dans leurs conversations, que Me Wade défend tellement bien les intérêts de l’Afrique que si chacun faisait comme lui, on serait loin. Il refuse la domination du Blanc. Et son refus s’étend au-delà les frontières. Car l’Europe ne peut décoller sans l’Afrique. Mais cela a un coût. Il faut être patient. S’il était individualiste, il aurait accepté le diktat du Blanc». Revenant à la question de la sénelec, le chef religieux rappelle «ils sont nombreux ceux qui veulent son fauteuil, mais ceux-là vont déchanter. Nous devons tous avoir un élan patriotique. La Sénelec a des difficultés. Le Chef de l’Etat a le droit de réquisitionner. Cela a un prix, mais pour rien au monde, il ne cédera. C’est pourquoi, il faudrait que les chefs coutumiers et les autorités religieuses fassent des communiqués. Que chacun donne ne serait-ce que 2000f. C’est ce qu’on appelle, un emprunt national. C’est nécessaire. On aurait gagné, sur tous les plans. Le Président de la république ne peut pas satisfaire tout le monde. Il faut qu’on se dise la vérité. Et le Prophète Mohamet PSL disait souvent « quand on est patriote, on est toujours récompensé». Et de citer en exemple, les villes japonaises qui ont été détruites en 1945, et qui ont été reconstruites par les survivants du pays du Soleil levant. Ils ont redressé leur pays et aujourd’hui, ces villes sont citées en exemple. Il faut se sacrifier pour la Nation»

Thiès appartient à Me Abdoulaye Wade seul

Sur un autre volet, Bakar Diagne appelle les responsables de la ville du refus à faire preuve de « dépassement ». Selon le globe-trotter, «il est inacceptable de mettre son argent en lieu sûr et de tendre la main à Me Abdoulaye wade. Ce n’est pas honnête. Qui dans le Pds peut aujourd’hui dire « j’ai fait telle chose pour lui», se demande t-il. « Pourtant lui peut dire, j’ai nommé tel ou tel. Soyons d’honnêtes gens. Car la politique d’hier, c’était des sacrifices, je ne sais plus. On hypothéquait sa maison, sa voiture. Les politiciens qui avaient des postes allaient au front, ils investissaient pour conserver leurs postes Chacun veut être capitaine d’équipe. Ce n’est bon ni pour le Président, ni pour le Sénégal. Pour moi, un transhumant doit faire la fierté d’un militant.  Car c’est une voix de plus. Il y a aussi le manque de discipline. On devrait tous être derrière Me Abdoulaye Wade. Comme dans l’armée. Un parti sans discipline va  droit à l’échec. C’est la même chose dans une maison, il faut de l’ordre. Me wade est le seul qui élit. Il est toujours très admiré. Il suffit de prononcer son nom pour que les gens accourent. Et au niveau de Thiès, il est le seul à pouvoir s’imposer. C’est la configuration de la Ville. Il suffirait d’organise deux manifestations parallèles pour voir. Tout le monde irait vers  celle de Me Wade. Beaucoup de responsables n’ont pas de base». Poursuivant, Bakar Diagne explique que le père de l’alternance devrait venir dès le début de sa campagne à Thiès pour marquer le coup. Avec la manière dont il gère le pays, je suis prêt à l’inviter avec mes propres moyens. Et puis Thiès, c’est une entité, il y a d’autres poches qui ne posent pas de conditions, ni de problèmes. Fi Wade mo ko mome », comme disent les jeunes.

Quel est l’opposant qui a ouvert au moins un télécentre pour aider les jeunes ?

Par ailleurs, le guide religieux se dit désolé de cette opposition, gesticulante et assoiffée de pouvoir. «Je lance un défi à tous les opposants. Qui d’entre eux peut me dire qu’il a investi au moins dans un télécentre avec deux employés ?». Et d’asséner : «il y en a pas. L’opposition n’a ni programme, ni activités. Elle est sans repères. Ce sont des hommes et des femmes qui critiquent sans proposer des solutions. Depuis 2000, Me Abdoulaye Wade et eux que font ils de leurs journées et de leurs budgets. Mieux, qu’ont ils fait pour stopper l’émigration clandestine. Si chacun d’entre eux avait mis la main à la pâte,  ces jeunes n’iraient pas à l’aventure. Et ce qui fait mal, c’est qu’elle casse du sucre dans le dos de me Wade. Pourquoi accuser wade quand des jeunes à l’insu de tous, épargnent pendant des mois, courent voir un passeur maritime avec 600000f, et se jettent à la  mer. 90% de ces jeunes sont sans métier. Et puis, ceux qui émigrent, retrouvent toujours des patriotes. Et la petite monnaie, c’est le jeune qui est resté qui va la faire. Ceux qui ont des papiers en bonne et due forme, n’ont aucun problème quand il s’agit de partir à l’étranger. Aujourd’hui 90% des réalisations sont faites. S’ils étaient à sa place, ils auraient tenu un autre langage. Ils n’ont qu’à être imaginatifs. Wade va les battre au premier tour et à plate couture. Ils commencent à  chercher la petite bête alors que les inscriptions se poursuivent. Le scrutin n’a pas encore démarré, et certains opposants commencent déjà à grelotter».

Enfin Bakar Diagne revient sur l’avion présidentiel. «Acheter ou réformer, qu’est ce qui est mieux ? Wade a cherché le moins cher pour le pays. Il aurait pu acheter un Boeing très luxueux. Il nous a pourtant aidé, car quand Senghor a acheté l’avion, personne n’a crié au scandale, et le pays était très fatigué. Quant au taux de croissance, les opposants n’ont qu’à apprendre leurs leçons, le taux de croissance est bon dans un pays, il est plus qu’une vitamine».