Le directeur de la planification et de la réforme de l’éducation (Dpre) Baye Ndoumbé Guéye a, en marge d’un atelier du réseau des journalistes pour l’éducation et la formation (Rejef) apporté des éclairages sur le débat des 40% du budget de l’Etat attribués à l’Education. La vérité des chiffres est tout autre selon le directeur de la Dpre. "Ce ne sont pas les 40%du budget de l’Etat qui vont dans l’éducation", mais " 40% du budget de fonctionnement" qui est de l’ordre de 250 milliards environ.
PAR NETTALI.NET
Si comme le clame partout le gouvernement 40% du budget total de l’Etat (estimé à 1400 milliards) étaient éjectés dans le secteur de l’Education, cela aurait constitué un pactole de 600 milliards. Baye Ndoumbé Guèye, directeur de la Planification et la réforme de l’Education (Dpre), s’exprimant lors de l’atelier de mise à niveau des journalistes spécialistes des questions d’Education s’est voulu on ne peut plus clair : "ce ne sont pas 40% du budget de l’Etat vont dans l’Education", mais ce sont "40% du budget de fonctionnement hormis les dépenses communes et la dette". Concrètement, le budget de l’Education est de l’ordre de 250 milliards, dont les 70% donnés par l’Etat, et les 30% par les partenaires techniques et financiers ainsi que la société civile. Selon toujours Baye Ndoumbé Guèye, 70% des 250 milliards servent à payer les salaires des enseignants et ce sont les 30% qui sont affectés au fonctionnements des écoles, collèges, lycées, universités, cabinets ministériels etc. Pour lui, le budget consolidé d’investissement du ministère de l’Education est passé de 10 milliards en 2000 à 26 milliards ; le budget de fonctionnement de 90 milliards en 1999 à plus de 250 milliards. Malgré la mobilisation de cette somme d’argent, l’école sénégalaise est toujours en crise. En témoigne la grève de 72 heures décrétée par l’Intersyndicale pour des revendications d’ordre matériel, mais surtout à cause de l’absence de dialogue. Selon le directeur de la Dpre, " la progression fulgurante du budget a suivi la courbe des recrutements". Depuis 2000, l’Etat recrute en moyenne 3500 volontaires pour le primaire, 300 vacataires dans le moyen et secondaire. Parmi les volontaires et les vacataires 1000 sont intégrés chaque année dans la fonction publique. Ce qui occasionne d’énormes dépenses. Les syndicats ont toujours nié que l’Etat mobilisait 40% de son budget pour l’Education.
0 Commentaires
Participer à la Discussion