Au Lycée Limamoulaye à Guédiawaye un seul professeur à fait cours, toute la journée d’hier, et huit pendant une heure. Au Lycée John Kennedy aussi, un seul enseignant n’a pas respecté le mot d’ordre de grève des syndicats d’enseignants du moyen-secondaire. A Lamine Guèye, il n’y avait personne dans les salles de classe. Idem aux Lycées Galandou Diouf, Faidherbe et Charles de Gaulle (Saint-Louis), Malick Sy (Thiès). C’était cela un peu l’ambiance dans les lycées sur l’étendue du territoire national. Une situation qui satisfait le Cadre unitaire des syndicalistes de l’enseignement moyen-secondaire (Cusems) qui, après un débrayage largement observé, avant-hier, avait décrété, hier vendredi, un mot d’ordre de grève générale.
Mamadou Mbodji, coordonnateur du Cusems, se satisfait du respect du mot d’ordre, même s’il y a encore quelques poches de résistance. Par exemple à Mbour, le mot d’ordre a été suivi à 50 %, de même qu’à Joal. A Zinguinchor 60 % des professeurs ont été en grève. Seulement pour lui, l’essentiel est que la majorité ait suivi le mot d’ordre.
Malheureusement, jusqu’à présent, ils n’ont reçu aucune invite du gouvernement pour une ouverture prochaine des négociations. C’est pourquoi Ils vont durcir le ton et comptent aller en grève générale les 23 et 24 prochains du mois en cours. En aucun moment, il faudrait à leur avis se décourager. Ils envisagent de mettre autant que possible la pression sur le gouvernement, jusqu’à ce qu’il cède et décide de les rencontrer et, naturellement, pour satisfaire leurs revendications.
Les enseignants du moyen-secondaire réclament entre autres «l’application d’une justice distributive dans la hausse des salaires», une revalorisation du statut du professeur du moyen-secondaire, un alignement de l’indemnité de logement des professeurs sur celle des agents de l’Etat qui sont recrutés sur la base des mêmes qualifications de diplômes.
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