Boubacar Bah condamné aux travaux forcés à perpétuité pour le meurtre de la domestique de son patron

La Cour d’Assises de Dakar a condamné mercredi l’accusé Boubacar Bah aux travaux forcés à perpuité pour le meurtre de Rokhaya Mbao, la domestique de son patron.

Les faits remontent au 24 août 2004. C’est ce jour-là en effet que l’accusé s’est présenté spontanément au commissariat de Dieuppeul à la suite de la découverte du corps sans vie de la domestique de son patron au quartier Dieuppeul 3.

Interrogé par les enquêteurs, l’accusé Boubacar Bah déclare qu’il était engagé en qualité de chauffeur par le proprietaire de la maison où travaillait la domestique Rokhaya Mbao.

Il raconte que le jour du drame, il s’était rendu comme à l’accoutumée au domicile de son patron pour conduire son véhicule chez le peintre Abdoulaye Mané, qui était en même temps le gardien des lieux.

L’accusé explique que lui et le gardien ont trouvé la victime inerte et affalée dans le salon.

Il a nié être l’auteur du crime. Mais dans son témoignage, Rama Niang, une femme qui habite en face de la maison du patron de l’accusé, a battu tout cela en brèche.

Aux enqueteurs, elle a dit avoir a entendu quelqu’un frapper très fort à la porte du domicile du patron de l’accusé.

Elle assure avoir reconnu qu’il s’agissait du chauffeur. Elle affirme avoir alors vu la domestique ouvrir la porte et l’accusé entrer dans la maison.

Elle ajoute qu’elle a ensuite entendu la domestique Rokhaya Mbao crier et appeler au secours.

Selon elle, un silence total a ensuite fait place aux cris de la victime. Le blanchisseur Amadou Oury Bah a également confirmé que le chauffeur Boubacar Bah est venu dans la maison de son patron et est entré à l’interieur le jour des faits.

Mais à la barre, l’accusé a nié les faits et déclaré n’être pas l’auteur du meurtre de la domestique Rokhaya Mbao. Ses avocats, également, ont tenté de démontrer l’innoncence de leur client. Ils ont tous plaidé pour l’acquittment au bénéfice du doute.

La cour d’assises n’a pas suivi la demande du parquet, qui avait sollicité la condamnation de l’accusé à 20 de travaux forcés.

A la suite de son délibéré, la cour a rejeté les circonstances attenuantes et déclaré Boubacar Bah coupable de meurtre sur la personne du domestique Rokhaya Mbao et l’a condamné aux travaux forcés à perpetuité.

Les intérêts civiles ont été reservés, du fait que la famille de la victime ne s’est pas constituée partie civile dans cette affaire.