«J’assimile mon agression à un martyre sur un pont de douceur», a déclaré Kambel Dieng, juste à son premier jour de service. Avant d’enchaîner : «Quant à l’État, il n’a qu’à user de ses propres responsabilités car vous conviendrez avec moi que, dans cette affaire, il n’y a que les bourreaux, les victimes et l’Etat. Les bourreaux ont agi en toute injustice, les victimes ne font que réclamer justice en toute équité, en toute responsabilité. Et, devant l’histoire, il revient à l’Etat d’être juste». Saluant l’élan de solidarité que lui ont témoigné ses confrères et les Sénégalais, Kambel a laissé entendre : «Ces marques pleines d’humanité m’ont profondément touché. Je me suis bien rétabli. Mais, je laisse le reste entre les mains de l’Etat». S’insurgeant «de la lenteur du dossier», il souhaite vivement que ses agresseurs payent pour leur acte abominable. Et Kambel de poursuivre : «Rester 45 jours sans travailler ne fut pas un congé, mais un calvaire. Ce que j’ai vécu, je ne trouve pas vraiment les mots justes pour le dire. J’aurais préféré n’avoir pas à le dire, n’avoir pas à le vivre. Car ce que j’ai enduré le 21 juin dernier, dans la zone mixte du stade Léopold Sédar Senghor entre les mains de la Bip, il n’y a aucun mot d’aucune langue pour le qualifier. Mais, depuis lors, mon cœur, ma tête et toute mon âme traversent ce martyre comme sur un pont de douceur tendu par cette généreuse sympathie que tous les Sénégalais, de toutes les conditions, me témoignent de partout. Mon corps est donc soulagé par cet élan de solidarité sans commune mesure à toutes ses personnes. Donc, je ne trouve pas les mots pour leur exprimer toute ma reconnaissance. Je dis tout simplement merci à tous». Pour rappel, les liens se sont plus resserrés, suite à son agression, entre les acteurs de presse. D’où la naissance du Comité pour la défense et la protection des journalistes (Cpdj) qui est en train de mener un combat pour que de pareils actes ne se reproduisent.
Societe
BOUBAKAR KAMBEL DIENG REPREND SERVICE ET CRACHE SES VERITES: "IL APPARTIENT À L'ÉTAT, DEVANT L'HISTOIRE, DE FAIRE RESPECTER LA JUSTICE"
45 jours après son
agression par les éléments de la Bip, Boubakar Kambel Dieng a repris
service lundi. Dans une déclaration faite hier, dont copie nous est
parvenue, il a remercié tous les Sénégalais. Revenant sur le mal dont
il a été victime, notre confrère a . aussi réclamé haut et fort que
justice soit faite.
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