Après la célébration d’au moins trois fêtes de Korité, les musulmans du Sénégal renouent avec leurs habitudes. En effet, la Tabaski va encore se fêter dans la division. Quelques jours après la sortie du mouvement Al Falah pour contester la date retenue par la commission de concertation du croissant lunaire, le 09 décembre, le centre culturel mondial pour la pensée islamique au Sénégal a fait face à la presse hier, pour réaffirmer la date du 08 décembre.
C’est en conférence de presse hier, que les membres du centre culturel mondial pour la pensée islamique, ont affirmé le maintien de la date de la Tabaski au 08 décembre. Le professeur Cheikh Ousmane Mbow, qui animait la conférence, a souligné que les musulmans sont les premiers à « ne pas maîtriser leur religion ». Il ajoute qu’il a écrit « cinq livres sur le croissant lunaire ». Aussi, ce dernier soutient que la lune est « unique ». Et même s’il y a des décalages horaires, « il n’y a pas de décalages de jours ». « Le Sénégal n’a pas sa propre lune », martèle-t-il. Aussi, les musulmans sénégalais ont « le devoir de célébrer la Tabaski comme les autres pays musulmans ». Pour étayer ses propos, le professeur Mbow soutient que « le cycle lunaire est alterné par 29 et 30 jours ». En plus, la durée entre la fête de la Korité, et celle de la Tabaski ne peut dépasser « 69 jours ». Or, entre le 01 octobre et le 09 décembre, « il y a 70 jours ; même l’Arabie Saoudite s’est trompée sur la date. D’ailleurs, ce dernier a faussé le calcul de la date depuis le début du ramadan, et le Sénégal lors de la Korité ». C’est la raison d’ailleurs pour laquelle, le Roi de l’Arabie Saoudite avait suggéré une concertation entre « les scientifiques et les religieux pour éviter les erreurs sur la lune », ajoute M. Mbow. Et ce dernier d’expliquer la célébration des deux Tabaski par « une erreur sur les textes de l’Islam, la non-prise en compte de la parole divine, la méconnaissance du danger sur le fait de célébrer la fête un jour autre que celui qui y sied ». Pour éviter ces erreurs récurrentes au Sénégal, le professeur Cheikh Ousmane Mbow prône une concertation des religieux d’abord, avant une collaboration avec les scientifiques.
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