Cadre de vie : 1.500 tonnes d’ordures ramassées le jour de la Korité

Les agents chargés de la collecte et de l’évacuation des ordures n’ont pas chômé le jour de la Korité. Ils ont ramassé 1.500 tonnes d’ordures. Les opérations ont été supervisées par l’Unité de coordination pour la gestion des ordures solides. Les lendemains de fêtes de Korité et de Tabaski, les rues et les ruelles de Dakar sont souvent pavées d’ordures. L’Unité de coordination pour la gestion des déchets solides (Ucg) s’est engagée à rayer ces images rebutantes du décor des villes sénégalaises.

 « Nous avons un bilan plus ou moins satisfaisant dans la mesure où le jour de la fête, il n’y avait pas d’ordures sur l’essentiel des grandes artères ainsi qu’aux abords des marchés Hlm, Tilène et Sandaga. Nous avons évacué plus de 1.500 tonnes de déchets. Le dispositif a réellement fonctionné », a révélé le coordonnateur de l’Ucg, Ibrahima Diagne. Le premier acte a été posé durant les 3 jours (samedi, dimanche et lundi) marquant la fin du mois béni. 

« Le jour de la prière, il fallait donc gérer les lieux de culte. Dès 5 heures, les équipes étaient déjà sur place pour nettoyer les alentours des mosquées, un dispositif a été mis en place dans la journée pour récupérer les déchets au fur et à mesure », a expliqué Ibrahima Diagne. L’Ucg du ministère de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales s’était fixée comme objectif de débarrasser les artères et les marchés des dépôts sauvages. Pour ce faire, les équipes étaient sur le terrain durant 3 jours avec un système de relais : la matinée, la soirée et la nuit. 

« Nous sommes dans un contexte difficile avec les inondations. Il fallait tout faire pour soulager les populations. Raison pour laquelle, le système a fonctionné la veille, le jour de la Korité et après la fête. Il était de notre devoir de collecter les déchets et surtout les évacuer », a soutenu le coordonnateur.

Près de 1.000 agents mobilisés 

Tous les agents étaient sur le terrain. Ils ont sacrifié leur fête pour offrir une belle image à nos rues et ruelles et à nos marchés, et par-delà, garantir un cadre assaini aux populations. Au total, près de 1.000 éléments se sont attaqués aux tas d’immondices, aux bacs à ordures dans différents endroits de la capitale

. « Nous avons travaillé le samedi pour pouvoir évacuer le maximum de déchets, et pendant la fête ainsi que le lundi, un jour férié. En principe, le personnel ne travaille pas le jour férié, mais nous avons pu en mobiliser l’essentiel pour prendre en charge les déchets ménagers de manière continue », a poursuivi le coordonnateur de l’Ucg. Dans les sites grands pourvoyeurs de déchets, comme les marchés Hlm, Tilène et Sandaga, les agents ont attendu les commerçants jusqu’à 5 heures pour démarrer les opérations de nettoiement. D’ores et déjà, l’Ucg cherche à capitaliser cette expérience réussie. Elle projette de renforcer la coopération avec les différents acteurs. Il faut rappeler que ce succès est le fruit des réunions entre les concessionnaires, les services impliqués, les collectivités locales, les responsables des lieux de culte. « Il faut une synergie entre les collectivités locales et les structures qui gèrent les déchets. La collecte des déchets aux abords des marchés dépend des collectivités locales. Si la propreté des marchés n’est pas assurée, nos actions auront des impacts limités », a argumenté Ibrahima Diagne. Le défi, c’est d’amener les citoyens à cultiver des actes qui facilitent la collecte et l’évacuation des rejets solides. Ils aideraient les techniciens en faisant le tri et surtout en se gardant de vider leurs bacs sur les trottoirs. La bataille pour un changement de comportements sera gagnée dans le long terme. Idrissa SAN