Crée en 1988, le lycée Ibou Diallo, qui compte 2.641 élèves repartis dans 52 salles de classe, a largement dépassé sa capacité d’accueil. Pis, 60% de ses enseignants sont des vacataires et professeurs contractuels sans diplôme professionnel.
Le lycée Ibou Diallo est saturé. Composé de 52 classes pédagogiques, il fonctionnant sur 2 sites : une annexe abritant les classes de 6è, 5è et 4è et l’autre les classes de 3è, 2nde, 1ère et Terminale. En effet, le lycée étant créé sur le site du Collège d’enseignement secondaire (Ces), son annexe est située à plus d’un kilomètre. Pour le proviseur, même le 2è lycée en construction ne peut permettre de venir à bout des problèmes.
« La construction du 2è lycée a commencé depuis 4 ans et jusqu’à présent, les travaux ne sont pas achevés. Mais, même si on y déménage, les problèmes resteront entiers puisque ce nouveau lycée ne dispose que 16 salles de classe », a expliqué M. Daffé, demandant un « déménagement progressif et la réhabilitation du site actuel ».
L’effectif de 2.641 élèves pour environ 80 professeurs constitués, pour la plupart, de corps émergents. « 60% de nos enseignants sont des vacataires et professeurs contractuels dont la majorité n’a pas de diplôme professionnel », a expliqué le proviseur Ibou Diallo. A son avis, c’est cela qui explique les « mauvais résultats ». En effet, « nous avions de brillants résultats (au moins de 60%). Mais depuis 3 ans, nous enregistrons des résultats qui tournent autour de 50% pour les différents examens scolaires. L’année dernière, nous avions fait moins que cela (48 %) ». Des problèmes renforcés par la grève des enseignants et des élèves qui installe le lycée dans une instabilité. « Les élèves sont partis en grève en début d’année, ont anticipé et prolongé les vacances scolaires sans motif. ensuite les enseignants du Cusems sont entrés dans la danse. Le véritable problème de l’école sénégalaise, c’est l’instabilité », regrette M. Daffé qui prône « le dialogue sincère et franc entre les autorités et les enseignants pour plus de stabilité dans le système ». Car, a renseigné le proviseur, la stabilité est le « seul gage de qualité ».
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