Les victimes des mines en Casamance, sont très remontées contre l'Etat du Sénégal et les autorités politiques de la région de Ziguinchor, particulièrement le Président du Conseil Régional, Omar Lamine Badji, et le Secrétaire général de la présidence de la République , Abdoulaye Baldé, par ailleurs, Secrétaire Général de la Section Pds de Ziguinchor. Elles (les victimes) indexent leur manque de sollicitude et exigent de l'Etat, le respect et l'application de la Convention d'Otawa, relative aux victimes des mines, signée et ratifiée par le Sénégal. Par ailleurs, L'Association Sénégalaise des Victimes de mines menace d'assiéger la gouvernance de Ziguinchor, si l'Etat ne réagit pas, d 'ici à fin juin 2006. La révélation a été faite, hier, au cours d'un point de presse.
Le gouverneur de Ziguinchor, Léopold Wade, va certainement, d'ici la fin de mois du Juin, recevoir des hôtes de marque : les victimes de mines en Casamance, ont décidé d'organiser un blocus à la gouvernance, si l'Etat refuse de les écouter. Selon M. Bacary Diédhiou, président de l'Association Sénégalaise des Victimes de mines, le gouvernement du Sénégal "n'a jamais fait quelque chose pour les victimes des mines en Casamance". Comme si, ajoute M. Diédhiou, faisant allusion au plan Jaxaay, "nous ne sommes pas des victimes sénégalaises". Pour le président de l'Association, l'Etat "distribue partout de l'argent, il annonce des milliards en Casamance", mais jamais "il ne nous prend en compte. Si nous recevons de l'aide, c'est grâce à des structures comme Handicap et l'Unicef ". Toujours selon lui, "des Ong demandent de l'argent aux bailleurs de fonds au nom des victimes, mais "eux ne voient absolument rien". Poursuivant son intervention, le président de l'Association a révélé que les victimes de mines en Casamance ne bénéficient pas de prise en charge hospitalière. Pour se soigner, subir une opération ou acheter du matériel d'appareillage (qui coûte 80 mille francs), indique Monsieur Diédhiou, "il faut mettre la main à la poche". Toutefois, précise-t-il, "même si l'Etat du Sénégal doit nous ignorer, les autorités politiques de la Région , Omar Lamine Badji et Abdoulaye Baldé en particulier, doivent, quant à eux, faire preuve de sollicitude à notre égard". D'après les responsables de l'Association, plusieurs démarches ont été menées auprès de Baldé, lequel a une victime de mines chez lui, mais celui-ci a refusé de les rencontrer. Bacary Diédhiou et ses camarades disent ne pas comprendre l'attitude des hommes politiques de la région. Pour toutes ces raisons, ils expriment leur ras-le bol, et exigent de l'Etat, le respect et l'application immédiate de la Convention d'Otawa, convention relative au traitement des victimes de mines.
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