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Cause de la délinquance : La pauvreté et le défaut d’éducation mis à l’index
Les accusés traduits devant la Cour d’assises de Dakar ont, en général, ceci de commun : à quelques exceptions près, ils viennent de la banlieue, ils sont jeunes, le plus souvent accrocs à l’alcool ou à la drogue dure ; ils sont de familles très démunies et souvent de parents divorcés ou inconnus. Et le plus souvent, ils n’ont pas suivi de scolarité ou, tout au moins, se sont arrêtés au primaire. Tirant les leçons de la première session de la Cour d’assises, le juge Bara Niang est arrivé au même constat que ses prédécesseurs, par le passé : ‘J’ai noté un défaut d’éducation. Les accusés sont souvent des jeunes de parents divorcés, partagés entre leur père et leur mère avec une scolarité inachevée qui ne dépasse pas le Cm2 et sans diplômes. Ces jeunes sont laissés à eux-mêmes’. C’est la raison pour laquelle le président de la Cour d’assises de Dakar est d’avis que les responsabilités sont partagées par rapport aux actes reprochés aux accusés. Et de se demander ‘si la répression est la seule solution’. Trouvant lui-même la réponse, il dira qu’il faut que les pouvoirs publics trouvent d’autres approches pour permettre aux familles de se prendre en charge, tout en assurant la sécurité des personnes et des biens.
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