« La vie et le fonctionnement du cerveau ». C’est ce sujet vital que le célèbre neurologue, le Professeur Amadou Gallo Diop de l’hôpital de Fann a largement développé avec les élèves et le corps enseignant de l’Institution Notre Dame. Il s’agissait essentiellement des élèves qui sont, pour la plupart, dans des classes d’examen. Durant tout le long de la rencontre, le spécialiste en neurologie et épileptologie, a expliqué les limites du cerveau avant de prodiguer quelques conseils utiles relatifs au fonctionnement normal des organes du cerveau pour une meilleure vie scolaire en vue de mieux préparer les examens.
Ainsi, il a expliqué aux élèves qui le suivaient religieusement que « la majorité des échecs scolaires sont constatés chez les personnes qui veillent la nuit et dorment le jour d’un sommeil contre toute logique chrono biologique ».
Il estime qu’attendre l’approche des examens pour se mettre à « bûcher » n’est surtout pas une bonne méthode pour s’en sortir avec les examens. Il n’est pas indiqué, dit-il, de veiller la nuit ou d’utiliser des produits médicamenteux nocifs pour éviter de dormir a indiqué, en substance le neurologue de Fann aux potaches. Et de préciser que « le cerveau a besoin de la nuit pour récupérer, créer de nouvelles synapses, faire la synthèse de la journée, classer les différents événements, vus, vécus, entendus ou appris dans la journée ». Il a expliqué aux élèves que tout cela ne peut se faire qu’au cours du sommeil nocturne. Le professeur Gallo Diop a en outre réitéré ses conseils aux potaches de ne pas accumuler des dettes de sommeil car cela peut altérer la mémoire au point de favoriser des maladies diverses, voire des crises.
Le spécialiste des maladies de cerveau a vivement conseillé aux élèves de prendre le petit-déjeuner, le matin, avant d’aller en classe pour un bon éveil cérébral propice à l’apprentissage et d’éviter l’épuisement des neurones.
Parmi les autres recommandations du professeur aux élèves, figure la pratique régulière du sport qui est un élément utile à un meilleur fonctionnement cérébral et du corps, à un sommeil de qualité, à réduire le stress et à une irrigation améliorée du système nerveux. Tout comme les processus de mémorisation sont facilités par une meilleure organisation des journées de travail, le repos et loisirs, ainsi que la répétition et l’intérêt que l’on porte aux matières enseignées.
ENCADRE
100 milliards de neurones forment le système nerveux central, selon le Pr Gallo Diop
"100 milliards de neurones (cellules nerveuses). Voilà de quoi est composé notre cerveau. Des chiffres étonnants révélés par le neurologue Amadou Gallo Diop à l’occasion de la rencontre avec les élèves et parents d’élèves de l’Institution Notre Dame de Dakar.
Le cerveau est un organe précieux et unique en son genre dont le bon fonctionnement nous différencie des animaux, ne serait que du point de vue comportemental et de l’intelligence de l’humain. Selon lui, le cerveau pèse entre 1,2 et 1,4 kg chez la personne adulte. Il représente alors 5 % du poids du corps. L’organe est logé dans le crâne. Il est entouré d’une enveloppe appelée « méninges ».
Cet organe central est formé du cerveau, du tronc cérébral et du cervelet et se prolonge par la moelle épinière et des nerfs qui vont partout dans l’organisme. C’est ce qui permet à l’être humain de réfléchir, de mémoriser, de se mouvoir, de sentir et ressentir, de voir, entendre, réguler la température du corps, les battements du cœur, la respiration, les organes digestifs et sexuels, etc.…
Les neurones sont nourris, entretenus et nettoyés par des milliards d’autres cellules dites « cellules gliale ». Ils communiquent entre eux grâce à des mécanismes électriques et chimiques, et en se connectant grâce à des contacts appelés « synapses ». La création des synapses est un processus continu dans la vie intense quand on apprend et acquiert de nouvelles connaissances théoriques et pratiques. Cette prolifération de synapses se fait nuitamment au cours des phases de sommeil profond. Elle vient compenser la perte quotidienne et inéluctable d’environ 20.000 neurones.
Cette perte n’est pas dramatique quand on sait qu’à la fin de la vie elle aura représenté environ 2 % de ce stock de naissance. Par contre, l’abus de drogues, d’alcool, le tabagisme, les maladies vasculaires et autres à impact cérébral, en augmente dramatiquement le nombre, pouvant ainsi mener à des paralysies, troubles démentiels et autres déficits quand elles ne sont pas mortelles.
C’est ainsi que des maladies comme la maladie d’Alzheimer, de Parkinson, les accidents vasculaires cérébraux, les tumeurs, les infections comme l’encéphalite et la méningite, tuent ou altèrent durablement la vie de millions de personnes dans le monde."
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