Demba Bodiel est la 18ième victime civile tombée dans le champ de tir de Dodji au nord-est de Linguère. Il rejoint son épouse tombée dans les mêmes circonstances il y a une année. Les deux malheureux époux sont morts écrasés par un obus laissé sur le terrain par les militaires.
Ces faits se produisent assez couramment depuis quelques années dans cette contrée du département de Linguère. Aussi des questions fusent de partout : Qui sont les militaires ayant abandonné ces obus ? Pourquoi le camp n’est point n’est point délimité ?
Autant de questions que nul n’est en mesure de fournir des explications aux populations qui payent un lourd tribut. De sources concordantes, des forgerons et des bergers sont les plus exposés et demeurent les principales victimes. Si les premiers cités sont à la recherche de métaux ou de ferraille pour leurs ouvrages, les seconds cohabitent avec ces projectiles car le camp ne dispose point de panneaux de délimitation. Ils y vivent ou le traversent pour rejoindre Dodji le village centre en quittant leurs hameaux ou sur les parcours de bétail.
Le camp de Dodji, situé à 25 km de Linguère, est le lieu d’opérations et d’entraînement des armées françaises et sénégalaises. Les gendarmes ont ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur ce drame. Les populations et les autorités locales ne cessent d’attirer l’attention des autorités militaires et politiques sur la nécessité de protéger les riverains du camp de Dodji qui sont des citoyens qui ont le droit de vivre dans un environnement prpopre et protégées de toute destruction. Ces derniers clament haut et fort leur droit à la sécurité, à la liberté de circulation et à la protection de leurs biens.
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