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CHAUDE JOURNÉE À TIVAOUANE : Deux éléments de la garde rapprochée de Wade se battent au domicile de « Junior»

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CHAUDE JOURNÉE À TIVAOUANE : Deux éléments de la garde rapprochée de Wade se battent au domicile de « Junior»

La journée passée hier à Tivaouane par le chef de l'Etat a été très chaude. Les membres de la garde rapprochée du président de la République se sont donnés en spectacle, se battant entre eux au domicile de Serigne Abdoul Aziz Sy «Junior». Le tableau électrique a alors pris feu, nécessitant l'intervention des sapeurs-pompiers pour sécuriser le lieu d'hébergement de Me Abdoulaye Wade.  

TIVAOUANE - Du jamais vu dans les rangs des forces de l'ordre. Des membres de la garde rapprochée du président de la République n'ont pas hésité à vider un petit contentieux interne, hier, par un affrontement au corps à corps. Alors que Me Abdoulaye Wade était conduit dans les suites de la résidence des hôtes, chez le porte-parole du Khalife général des Tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy Al-ibn, une bataille a brutalement éclaté entre deux éléments de la garde présidentielle. Visiblement très influents dans ce prestigieux corps, ces derniers qui donnaient des ordres au reste des troupes ont commencé par une violente dispute. Brutalisé, le plus âgé a voulu régler son compte à son frère d'arme par des coups de poing. Retenu par les autres éléments de la garde rapprochée du président Wade, témoins des faits qui se sont déroulés à la porte du salon de Serigne Abdoul Aziz Sy «Junior», le plus jeune des deux «frères ennemis», dont les mains ont été neutralisées, a craché au visage de son protagoniste.  

Deux reporters de la presse payent les pots cassés  

Réagissant en professionnels, journalistes et reporters envoyés à Tivaouane pour les besoins de la couverture de la visite du chef de l'Etat ont voulu immortaliser cette scène à la fois cocasse et inédite. C'est ainsi que le cadreur de Canal Info, Assane Diop, a armé sa caméra. Mais avant d'avoir le temps d'activer l'enregistreur pour capter les images de cette rixe, d'autres agents de la sécurité du chef de l'Etat se sont jetés sur lui pour lui confisquer sa cassette. Mais, c'était sans compter avec la perspicacité du reporter de la radio Sud-Fm, Aliou Diarra, qui a entre-temps fait le tour du bâtiment pour filmer la bagarre avec son portable ultrasophistiqué. Mais il est repéré, interpellé et malmené, avant de voir sont portable confisqué. L'appareil sera complètement vidé de l'ensemble de ses images, sons et numéros de téléphone avant de lui être restitué. Après d'interminables négociations menées sous la houlette des membres de la Commission communication de l'organisation du Gamou, la cassette de Canal Info sera restituée un peu plus tard.

Mais ce n'était pas le seul problème avec la sécurité du président Wade. Le président du groupe parlementaire «Libéral et démocratique», Doudou Wade, a pété les plombs et crié son ras-le-bol face à cette tracasserie sécuritaire. «D'accord, les instructions sont les instructions, mais il faut les exécuter avec intelligence», a martelé Doudou Wade, qui a failli être retenu à la porte du domicile de Serigne Abdoul Aziz Sy «Junior».  

Abdou Fall tiré par Idrissa Seck pour entrer dans la maison du Khalife  

Auparavant, les compagnons de Idrissa Seck en ont également eu pour leur peine. A l'arrivée de la délégation de Me Abdoulaye Wade chez le Khalife général des Tidianes, un nombre impressionnant d'éléments de la garde présidentielle était chargé d'assurer la sécurité à la porte où ils ont filtré les entrées. Il fallait donc jouer des coudes pour se frayer un passage. Comme la voiture de leur mentor, compte tenu du protocole, était loin derrière celle du chef de l'Etat, Idrissa Seck, qui avait à ses côtés Abdou Fall, est arrivé à la porte du domicile du Khalife avec un peu de retard. Même pour faire entrer son «frère» libéral Abdou Fall chez Serigne Mansour Sy, le maire de Thiès a été contraint de s'agripper à son caftan (boubou) pour le tirer de toutes ses forces vers lui. Là aussi, les journalistes ont été retenus à la porte. En dehors de deux «rescapés» qui se sont faufilés dans la bousculade, aucun autre reporter n'a assisté à la réception du président Wade par le Khalife général des Tidianes.    

Abdoul Aziz SECK

(Envoyé spécial)   

 



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