Le Docteur Cheikh Tacko Diop en a fait la révélation hier en recevant la Commission santé, population et affaires sociales de l’Assemblée nationale : la dette du Centre hospitalier universitaire Aristide Le Dantec est légèrement inférieure à 3 milliards de francs Cfa.
La dette de l’hôpital Aristide Le Dantec avoisine les 3 milliards de francs Cfa. Son directeur, le Docteur Cheikh Tacko Diop, en a fait la révélation hier en recevant la Commission santé, population et affaires sociales de l’Assemblée nationale. ‘La dette actuelle est un peu inférieure à 3 milliards, mais on n’en est pas loin’, souligne le Docteur Cheikh Tacko Diop qui estime avoir partagé avec la Commission santé de l’Assemblée nationale les points positifs et ceux négatifs dans le fonctionnement de l’hôpital. Ensemble, les députés et le staff de l’hôpital Le Dantec ont réfléchi en termes de solutions envisageables. Les différentes difficultés de l’hôpital Le Dantec se résument à un énorme déficit, selon le directeur. Aussi les parlementaires ont-ils été invités à faire un plaidoyer à l’endroit du gouvernement avec l’implication de plusieurs ministères comme les Forces armées, la Santé, la Solidarité, la Recherche. Car l’hôpital a une triple mission de soins, de recherche et de formation.
Cette rencontre entre la direction de l’hôpital et les parlementaires a permis à ces derniers de recueillir tous les éléments de plaidoyer en vue de trouver des solutions définitives à ces problèmes. Le budget constitue l’élément le plus frappant. Et le député Astou Kane Sall, présidente de la Commission santé, population et affaires sociales de l’Assemblée nationale de déplorer le montant du budget alloué à Le Dantec. ‘Avec 800 lits, l’hôpital Le Dantec possède un budget de 1,2 milliard de francs Cfa. Ce budget est égal à celui de l’hôpital pour enfants Albert Royer qui possède 200 lits’, fustige la présidente de la Commission santé de l’Assemblée nationale. Face à cette situation de déficit, les parlementaires ont décidé de plaider en faveur d’un appui budgétaire à l’hôpital qui croule sous le poids de la dette. Astou Kane Sall et ses collègues députés envisagent de discuter avec les autorités compétentes sur ce sujet et comptent peser de tout leur poids, lors de l’examen du ministère de la Santé et de la Prévention médicale. A ce problème s’ajoute celui de la gestion du personnel qui consomme l’intégralité des recettes en masse salariale.
En ce qui concerne la délocalisation de l’hôpital qui a fait couler beaucoup d’encre, les parlementaires ont été moins bavards. ‘L’hôpital est vétuste et ses infrastructures ne répondent plus aux normes. Mais en ce qui concerne la délocalisation, je ne pourrai m’avancer sur cette question puisque la décision appartient aux autorités’, a lâché le député Astou Kane Sall.
Par ailleurs, la présidente de la Commission, santé, population et affaires sociales de l’Assemblée nationale a invité tous les acteurs qui interviennent dans l’hôpital de trouver un statut spécial à Le Dantec compte tenu de sa spécificité.
Maternité Le Dantec : Des bébés y verront le jour en 2009
La maternité de l’hôpital Aristide Le Dantec, fermée depuis 2005, est en train d’être réfectionnée pour un montant de 700 millions. Concernant sa réouverture, la présidente de la Commission santé, population et affaires sociales de l’Assemblée nationale a avancé hier que le bâtiment en question, considéré comme patrimoine historique et placé sous la tutelle du ministère de la Culture, sera fonctionnel en mai 2009. Une information confirmée par le directeur de l’hôpital qui a avancé le premier semestre de l’année 2009.
La fermeture de la maternité de Le Dantec continue d’affecter non seulement les femmes, mais aussi l’enseignement et la pratique de la gynécologie. Celle-ci devient un casse-tête pour les étudiants de la Faculté de Médecine qui, jusqu’en cinquième année, comptabilisent ‘zéro accouchement’, avait déploré le Professeur Jean Charles Moreau, chef de la clinique gynéco-obstétricale de l’hôpital Aristide Le Dantec. Selon lui, cette fermeture opérée depuis le 25 août 2005, est à l’origine de résultats catastrophiques du point de vue de la formation des étudiants. ‘Sur une bonne dizaine de diplômés potentiels, seuls trois sont reçus’, avait déploré le spécialiste en gynéco-obstétricale qui estime qu’il sera très difficile, au rythme où vont les choses, de former 70 gynécologues d’ici 2015, comme le recommandent les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd santé).
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