Le collectif des imams de Guédiawaye a organisé hier une conférence de presse. Ceux-ci se sont prononcés sur le limogeage du Directeur général de la Senelec qu'il juge être un non événement. Les imams comptent intensifier leur lutte si la Senelec ne revoie pas sa facturation. Ils ont demandé à toute la population de ne pas payer les factures d'électricité.
C'est dans une salle archi comble que les imams "marcheurs" ont été reçu hier par les populations de Guédiawaye. Hommes et femmes, jeunes et vieux, tous ont répondu présents pour l'occasion. En conférence de presse hier, ces imams, réunis en collectif ont estimé que le limogeage du Directeur de la Senelec reste un non événement. "Ce dernier avait une tâche à remplir et l'Etat a décidé de la lui retirer. Il n'est pas notre interlocuteur. Notre préoccupation reste la surfacturation et sur laquelle nous demandons à la société de baisser ses prix", a déclaré le coordonnateur, Youssouf Sarr. Pour lui, "il faut une facturation acceptable de la part de la Senelec". Pour Abdoulaye Sall, conseiller municipal et membre du PSD, le Président est au courant et il peut régler le problème.
Nous ne paierons pas car nous ne le pouvons pas. De même, il a soutenu que personne n'est en mesure de payer ces factures trop salées. Pour le mot d'ordre, il s'agit de ne pas payer car on n'a pas les moyens. Le collectif des résidents de Guédiawaye a à son sein des femmes. Ces dernières exhortent les femmes à rejoindre le mouvement car elles ont un rôle à jouer. Pour le collectif, il s'agit de passer à la vitesse supérieure car ces derniers invitent tout le monde à rejoindre la lutte qui se veut pacifique.
Ainsi, Rufisque, Pikine et Dakar ont été sollicité pour la conjugaison des forces et la participation de tous. Dans le même ordre d’idées, l'imam Mohamed Diop est revenu sur les causes et de dire que : "Nous avons enduré des souffrances inestimables. La base ressent cette augmentation répétée et c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase".
A l'en croire, cette lutte est sociale et pacifique car l'Islam est une religion de paix et de tolérance. Dans la foulée, il fera savoir aux journalistes qu'il n'est plus question de dire que : "le baril du pétrole est à la base de la hausse car il est de 40,60 dollars et que les pays limitrophes ont un pouvoir d'achat moins élévé que le nôtre". Abondant dans le même sens, l'imam Falilou Tall a soutenu que le rôle d'un imam est social avant toute chose, balayant d'un revers de main ceux qui les taxent d'Islamistes. Pour lui, lors de la rencontre avec Samuel Sarr, le ministre de l'Energie, ce dernier était trop théorique et ses explications trop techniques et qu'il pouvait bel et bien réduire le prix de l'électricité.
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