Le Directeur général de Dakar Dem Dikk, refuse de supporter la responsabilité de l'ensemble des difficultés que traverse ladite société. Même s'il reconnaît qu'il n'y a que quelque «300 bus en circulation en ce moment», Christian Salvy dément la panne sèche de carburant et parle de «pure invention». Et pour expliquer les multiples pannes qui immobilisent une bonne partie du parc des bus, les difficultés de sa boîte de parvenir à un encaissement effectif de la compensation et les problèmes du paiement des indemnités de tenue, Christian Salvy a laissé entendre qu'il n'y a qu'un seul problème à Dakar Dem Dikk : l'inexistence d'une structure financière dans son organigramme. Et c'est justement parce que la société ne dispose pas de structure financière que «le ministère des Finances ne peut pas se permettre de faire n'importe quoi pour ce qui est de la compensation financière». Il faut dire que le Secrétaire général du Syndicat démocratique des travailleurs de Dakar Dem Dikk (Sdtd), Djibril Guèye Ndiaye, a révélé qu'actuellement, «la compensation que l'Etat verse à Ddd ne tombe pas à temps et est loin de correspondre au montant attendu, puisqu'il tourne au tour de 2,3 milliards contre 5 à 6 milliards calculés».
Salvy propose un troc : remboursement avance Tabaski contre indemnité de tenue
Sur un autre plan, le Directeur général de Ddd a reconnu que «la société a des difficultés pour acheter des pièces de rechange». Il explique que «tout le monde le sait, l'Etat, le personnel, les administrateurs, c'est sur les bus en panne dans le dépôt que les techniciens récupéraient jusqu'ici des pièces de rechange». Mais, aujourd'hui, les cimetières des bus n'ont plus rien à donner. À cela s'ajoute le recrutement biaisé des conducteurs. «Au moment du recrutement des conducteurs, les critères faisaient état de l'exigence de cinq ans d'exercice sans accident et un niveau d'études et même le Bac pour les receveurs. Mais, sur les 484 engagés, il n'y avait que 4 certificats d'études. Résultat : Nous n'avons récolté que des conducteurs de car rapide», renchérit Christian Salvy avant de s'épancher sur les projets de rééquipement et de restructuration de la boîte.
Répondant aux doléances des travailleurs quant au paiement des indemnités de tenue, le Directeur de Ddd n'a pas cherché loin pour trouver une proposition. Il a servi aux travailleurs un troc. «La solution est là. Ddd ne peut pas donner ce qu'il n'a pas. Il n'y a qu'un seul syndicat, éternellement insatisfait, qui refuse d'accepter ma proposition. Les tenues, c'est 60 000 F Cfa par agent. Je leur ai demandé qu'on fasse comme un troc, puisqu'ils doivent à la société 80 000 F Cfa d'avance de Tabaski et autre, on compense et ils resteront devoir à la boîte 20 000 F Cfa. Et ils ont refusé». Mieux, martèle-t-il, «j'ai proposé 25 000 maintenant, plus 25 000 F Cfa supplémentaires pour fin avril, les deux syndicats ont accepté, le troisième qui n'est jamais satisfait a encore refusé, alors que le cumul de cette somme fait plus de 160 millions de F Cfa». Pour clore le débat sur sa gestion qualifiée de «gabegique», Christian Salvy renvoie ses employés aux résultats des deux audits effectués à Ddd.
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