Outre des cas de brûlures décelés par les médecins, il y a des rescapés qui souffrent de déshydratation grave. Mais selon une source hospitalière, ces derniers n’encourent plus aucun risque et d’ici peu de temps, ils pourront regagner leurs familles. Ces jeunes « fous de la mer » dont la moyenne d’âge est de 30 ans, ont révélé que c’est entre 105 et 150 candidats à l’émigration qui étaient à bord de la pirogue de fortune qui a levé le voile il y a une vingtaine de jours à Boulogne (Ziguinchor). Et selon eux, les candidats au voyage périlleux sont presque originaires de toutes les 11 régions du Sénégal. A les en croire, ils se sont donné rendez-vous dans le Saloum à Djiffer pour embarquer ensemble dans la pirogue pour rallier les Îles Canaries dans le but de chercher fortune. Mais avec les intempéries, la pirogue a chaviré à cinq reprises, laissant des morts derrière elle. Après qu’ils se sont égarés, ils ont divagué des jours durant en haute mer et ils étaient à court de ravitaillement. Ce qui fait que les trois quarts de l’équipage n’ont pas résisté aux affres de cette «croisière de la mort». Dans cette randonnée mortuaire, il y a eu même, selon les témoignages, des jeunes désarçonnés par cette mésaventure, qui ont plongé d’eux-mêmes dans les flots. C’est au niveau de Saint-Louis que la pirogue a fini son voyage de la terreur et les 25 rescapés ont été cueillis par des pêcheurs qui les ont largués à Doune Baba Diéye (dans la Langue de barbarie), avant que les sapeurs-pompiers et les gendarmes de Saint-Louis ne viennent les secourir pour les acheminer à l’hôpital de Saint-Louis.
Societe
Clandestins repêchés au large de Saint-Louis Un rescapé raconte ce qui s’est passé
On en sait plus sur l’état de santé des 25 rescapés candidats à l’émigration qui ont échoué sur la plage de la Langue de barbarie et qui, depuis 72 heures, subissent des soins intensifs à l’hôpital régional de Saint-Louis. Selon une source hospitalière, un des rescapés qui a une plaie profonde au niveau de la jambe, risque d’être amputé. Car il aurait reçu des brûlures graves causées par le soleil d’aplomb qui déversait se rayons de feu sur la pirogue durant leurs deux semaines de divagation en haute mer.
0 Commentaires
Participer à la Discussion