Le Réseau africain pour la promotion de la femme travailleuse (Rafet) prône la révision Code de la famille sénégalais afin que la femme ait les mêmes responsabilités que l’homme sur son enfant.
«Nous voulons avoir juridiquement des droits envers nos enfants (…). Il y a trop de discrimination envers les femmes», a exigé le professeur Amsatou Sow Sidibé, ce week-end. C’était lors d’un atelier organisé à Dakar par le Réseau africain pour la promotion de la femme travailleuse (Rafet) dont Mme Sidibé est la présidente.
Pendant deux jours (1er et 2 août), des femmes venant de toutes les contrées du Sénégal se sont penchées sur le thème : «Atelier préparatoire de la rencontre avec le Parlement : la C156 de l’Oit, l’autorité parentale et l’intérêt supérieur de l’enfant». Pour Amsatou Sow Sidibé, «il faut rompre avec l’autoritarisme des hommes et mettre en place les germes d’une bonne gouvernance familiale pour permettre à l’enfant de faire l’apprentissage de la démocratie». Mme Sidibé, qui aussi directrice de l’Institut des droits de l’homme et de la paix (Idhp) de l’Ucad, et ses camarades du Rafet estiment qu’il faut nécessairement remplacer la notion de «puissance paternelle, qui n’est plus adaptée, par celle de responsabilité parentale».
Par ailleurs, les participants ont jugé que la femme sénégalaise est victime, la plupart du temps, des lois imposées par le Code de la famille. Ils ajoutent que les hommes ont trop de droits sur les enfants issus du couple. Tout ceci leur a fait dire qu’il est «urgent de réformer le Code de la famille dans le but de rééquilibrer les relations au sein de celle-ci».
Aussi, les membres du Rafet demandent-ils une correction des injustices induites par la puissance paternelle, pour un partage des responsabilités des parents. Mme Sidibé et ses congénères ont prôné en outre une inclusion de l’enfant dans les discussions pour une meilleure harmonisation au sein de la famille.
Mais pour réussir dans leur dessein, elles ont estimé qu’il est nécessaire d’informer les populations, notamment à travers une bonne communication, pour faire comprendre aux hommes que ce n’est pas une bataille engagée contre eux, mais plutôt pour un équilibre au sein de la famille. Après tout cela, un document de travail sera prochainement présenté aux parlementaires pour discuter sur divers points soulevés lors de cette rencontre.
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