Au sortir de la réunion d’évaluation du Comité de défense et de protection des journalistes, suite au premier plan d’action déroulé, avec comme activité phare, la marche du samedi dernier, un certain nombre de décisions importantes ont été prises. C’est ainsi qu’il a été décidé de boycotter la cérémonie du lion d’or qui sera présidé par le Président Abdoulaye Wade, demain mercredi. « Tous les organes de presse qui épousent le combat de ce comité ne doivent pas couvrir cet événement sportif qui est un événement phare dans le calendrier sportif sénégalais », soutient le porte-parole du comité Yakham Mbaye.
Ce mercredi sera aussi celui du port du brassard noir par tous les hommes des médias et des Sénégalais épris de justice. Une manière de symboliser le deuil de la liberté de presse que les tenants du pouvoir ont bien rangé dans l’anti-chambre de la mort. « Nous avons voulu démontrer qu’à partir de mercredi jusqu’au jeudi c’est-à-dire durant 48 heures les professionnelles des médias et les Sénégalais dans leur ensemble qui soutiennent ce combat arborent un brassard noir », déclare le porte-parole du comité.
Parallèlement, tous les organes de presse singulièrement les journaux vont mettre en exergue à la une un bandeau noir avec le slogan : « Contre l’impunité, les journalistes demandent justice » et des spots seront diffusés au niveau des radios pendant 48 heures. Avant cela, à partir de ce mardi des prises de contact seront effectuées pour des rendez-vous dans les diverses représentations diplomatiques du Sénégal. Au cours de ces audiences, le comité compte expliquer aux partenaires de l’Etat du Sénégal, le danger qui guette les libertés dans ce pays.
La journée presse morte sera aussi remise sur la table dès la semaine prochaine : « nous avons échangé sur les modalités de cette journée morte, nous n’allons pas dévoiler notre stratégie, mais sachez qu’à partir de demain ( aujourd’hui) et durant tout le reste de la semaine nous allons échanger, et mettre en pratique cette modalité pour qu’à partir de la semaine prochaine nous organisions une journée morte qui va toucher tous les médias (presse écrite, radio, télévision), affirme Yakham Mbaye.
L’intégralité du plan d’action n’a pas été dévoilée parce que le comité estime qu’il a en face de lui, des interlocuteurs qui ont montré ces derniers jours qu’à tous les coups, ils ne jouent pas franc jeu. « D’ailleurs la sorti du Ministre de l’information ce lundi dans la presse en atteste. Ce dernier a été notre interlocuteur dès le premier jour à sa demande et aujourd’hui il déclare n’avoir jamais demandé de retirer notre plainte. Vous me permettrez de m’inscrire en faux parce qu’il l’a demandé de façon nette et précise. Et c’est suite à notre réplique pour lui signifier que l’on ne peut pas négocier » explique le porte-parole du comité.
Par ailleurs, le comité pour la défense et la protection des journalistes rappelle qu’il n’est pas dans une logique de confrontation avec l’Etat, mais il veut que justice soit faite.
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