8000 écoles élémentaires, 700 collèges, 100 lycées dans toutes les localités, de nouvelles universités à Thiès, Ziguinchor et Bambey. Les efforts sont nets. Le Chef de l’Etat estime que le Sénégal fait même plus que respecter ses engagements pour l’éducation. Me Abdoulaye Wade présidait hier, au Théâtre national Daniel Sorano la cérémonie de remise des Prix aux lauréats du Concours Général 2010.
« Nous ne considérons pas l’éducation comme une dépense sociale, mais comme un investissement rentable et un outil de développement intégral de la personne et de la communauté », a affirmé, hier, le Chef de l’Etat. C’était à l’occasion de la cérémonie solennelle de distribution de Prix aux lauréats du Concours Général sénégalais 2010, au Théâtre national Daniel Sorano.
Me Abdoulaye Wade, entouré de Pape Diop, Président du Sénat, du Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, des ministres Kalidou Diallo et Moussa Sakho, a réaffirmé que notre pays maintiendra ses efforts en faveur de l’éducation. Et Me Wade espère que ceux-ci ne seront pas vains. Depuis 2000, a-t-il souligné, l’ambition forte du gouvernement de mettre en avant le capital humain et les infrastructures a permis de réaliser rapidement d’importants investissements et d’introduire des innovations de taille dans le système éducatif. Depuis 2000, remarque le Président Wade, le Sénégal a choisi d’investir massivement dans le capital humain en mettant plus de 40% du budget national dans l’éducation et la formation.
Et d’ajouter : « Cette année, il me plaît de rappeler que le taux est de 42%, soit 358 milliards de F CFA. Et les résultats n’ont pas tardé à se manifester pour convaincre les plus sceptiques de notre option résolue pour le développement des ressources humaines nationales ». Il a cité l’initiative de la Case des Tout-Petits, la généralisation du primaire avec 8000 écoles élémentaires, du moyen secondaire avec 700 collèges et 100 lycées publics de proximité dans toutes les localités, mais également les nouvelles universités de Thiès, Ziguinchor et Bambey, en attendant celles de toutes les autres régions du pays. Le Chef de l’Etat estime que le Sénégal fait même plus que respecter ses engagements pour l’éducation depuis la première loi sénégalaise d’orientation de 1971 jusqu’aux conclusions de la conférence de l’Unesco sur l’Education pour tous à l’horizon (Ept) 2015 et les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), etc. Et après l’amélioration des termes d’accès et de qualité, avec dans le cycle élémentaire un taux brut de scolarisation de 92,5%, Me Abdoulaye Wade affirme qu’un accent particulier doit être maintenant apporté à la promotion des sciences.
L’enseignement apprentissage des mathématiques devra être revu de fonds en comble dans notre système d’éducation et de formation pour mieux armer notre jeunesse.
Engagement en faveur de l’école
Qualifiant de « belle et solennelle », la cérémonie de distribution des prix du Concours Général aux meilleurs élèves des classes de première et terminale des lycées, le Chef de l’Etat souligne que c’est aussi un instant privilégié pour reconnaître et magnifier, à sa juste valeur, le mérite et l’abnégation des élèves, des parents, des professeurs et de l’administration scolaire. C’est également, ajoute t-il, un moment particulier qui permet à la nation toute entière de s’arrêter et d’engager une réflexion profonde sur un sujet d’importance académique, scientifique, culturelle, ou plus largement sociale.
Cette année, la cérémonie, estime le président de la République, avec le thème « Quelle école aujourd’hui pour le Sénégal et l’Afrique de demain, 50 ans après les indépendances ? », s’illustre davantage par son contexte historique. Une année qui constitue le cinquantenaire de la célébration de notre accession à la souveraineté internationale en est une belle illustration. Réfléchir sur l’école sénégalaise et africaine, souligne Me Abdoulaye Wade, revient certainement à se demander : qu’avons-nous fait de l’héritage des Anciens et des combattants de la liberté dans ce domaine ? Ou encore, ajoute le chef de l’Etat, que représentons-nous comme valeurs aux enfants d’aujourd’hui et qu’allons-nous léguer aux générations futures pour qu’elles s’épanouissent dans un monde changeant et concurrentiel dominé par la science et les technologies ? Autrement dit, ajoute encore Me Wade, quelle école voulons-nous et devons-nous construire pour un Sénégal émergent et une Afrique libre après un demi-siècle d’indépendance ?
Le Sénégal, remarque le Chef de l’Etat, très tôt conscient de l’importance stratégique de l’école, a mis en place une politique éducative ambitieuse qui nous réconcilie avec nos valeurs profondes tout en nous ouvrant aux souffles fécondants du monde extérieur.
Partageant l’analyse « percutante » faite dans son discours d’usage par Mme le professeur Dieynaba Badji du phénomène éducatif, Me Abdoulaye Wade a ajouté que l’éducation n’a pas existé avec la colonisation. « L’éducation dit-il, est co-substantielle à la nature humaine et à la vie sociale ». Cette édition 2010 du Concours général a primé 113 lauréats. 121 distinctions ont été décernées.
Omar DIOUF, Abdoulaye DIALLO et Mamadou GUEYE
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