De son vrai nom A.Ngom, cet homosexuel est venu uniquement pour suivre la 15 ème conférence internationale sur le sida. Nous l'avons rencontré hier, dans un stand, très relax, avec une boucle d'oreille. A. Ngom n'a pas hésité à discuter avec nous sur le VIH sida, parce qu'il ne voit aucune raison de se cacher. Selon lui, l'homosexualité est une orientation sexuelle ; et la conférence de Dakar est une occasion pour se faire entendre. Sans complexe, A. Ngom estime que les homosexuels ne doivent plus se cacher ; « car, figurent dans le lot des Imans, des Avocats, entre autres. En outre, il refuse que les homosexuels soient classés comme étant des groupes vulnérables.
La recherche effectuée dans de nombreux pays, a souligné la vulnérabilité des hommes qui ont de rapport sexuel avec d'autres hommes (MSM) face au VIH et d'autres infections transmissibles. Pourtant, en Afrique, peu d'attention est accordée à ces derniers dans les programmes et prestations contre le VIH sida, à cause du désaveu et de la stigmatisation. Pour A. Ngom, un homosexuel demeurant à Mbour, et qui collabore avec une grande ONG basée en France. Sur le terrain, les homosexuels animent des causeries, dans le seul souci, sensibiliser davantage les hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres. "Ce n'est pas facile d'être dans ce lot au Sénégal, maintenant avec toutes les difficultés qu'ont eus ces derniers récemment", dit-il. « Les homosexuels doivent arrêter de se cacher, parce que, dit-il à haute voix, certains Imans sont des homosexuels, de même que des avocats ». D'après lui, les homosexuels doivent avoir la liberté de s'exprimer, parce qu'ils sont de la société. Alors, l'Icasa est une occasion pour se faire entendre dans les règles de l'art. Menant une réflexion, A. Ngom souligne qu'un homosexuel n'est pas seulement celui ayant une démarche féminine. C'est une orientation sexuelle, dit-il.
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