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Conflit foncier à Rufisque : Les «grands projets» de Wade au centre du litige

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Conflit foncier à Rufisque : Les «grands projets» de Wade au centre du litige

La tension est vive entre, d’une part, les coopératives d’habitat, d’autre part, l’administration territoriale de Rufisque et le cadastre. En effet, les coopératives du Sels et de la mairie de Dakar ont décidé de se révolter contre le sous-préfet de Sangalkam, Ibou Diop et le cadastre qui ont décidé de leur ôter leurs terres au profit des ‘grands projets de l’Etat’.

Les populations du village de Tivaouane Peul et les coopératives d’habitat avaient sonné l’alerte, il y a trois mois. Les autorités administratives dont le préfet et le sous-préfet de Sangalcam, Ibou Diop, ainsi que le cadastre ont décidé d’arracher leurs terres au profit des projets du chef l’Etat dont personne ne connaît, pour le moment, selon eux, les noms. ‘Après une première rencontre sur les sites, le sous-préfet, accompagné des services déconcentrés, avait pourtant compris qu’ils avaient mis les charrues avant les bœufs. Une seconde rencontre est convoquée avec toutes les coopératives, les particuliers et les ressortissants du village qui disposent également des parcelles. Au terme de la rencontre, il est demandé à chaque partie de constituer des dossiers prouvant la paternité des parcelles’, annonce Magatte Ngom du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels). Ce syndicat dispose de plus de 400 parcelles que les autorités ont alors décidé de récupérer pour les projets de Wade. C’est ainsi que plusieurs coopératives ont pu montrer leurs dossiers au préfet. ‘Des mois durant, le sous-préfet qui avait pris l’engagement de trouver des parcelles aux sinistrés fait du forcing pour s’accaparer des parcelles déjà loties des coopératives. Les terrains en question ont été déjà distribués aux ayants droit qui attendent leurs actes’, lance Magatte Ngom, président du conseil d’administration de la coopérative d’habitat du Sels. Lui et ses camarades annoncent qu’ils vont saisir le conseil d’administration de la coopérative avant de s’en ouvrir à la base. ‘Alors que nous avions entamé la reconstitution des dossiers de bail, le service du cadastre nous a adressé une correspondance pour nous signifier que les parcelles de la coopérative des enseignants sont une propriété des inondées de la banlieue. Nous allons saisir la base et, s’il le faut, descendre dans la rue’, menace le Pca de la Cohasels.

Aujourd’hui, à quelques mois de la saison des pluies, les promesses de l’Etat ne tiennent plus. Il n’y a plus d’espace à allouer aux inondés. Tous les terrains sont soient occupés par l’Apix où les projets Wade dans le village de Tivaouane Peul. Entre le village et la mer, point de place. ‘Il n’y a que les parcelles des coopératives qui restent et quelques particuliers. Et le sous-préfet, en donnant son accord de livrer ces parcelles aux soi-disant projets de l’Etat fait dans la provocation. Nous interpellons l’Etat sur le danger de prendre les parcelles du Sels, constitué de corps émergeants. Nous n’allons pas nous laisser faire’, avertit Magatte Ngom.

Sous-préfet et techniciens ne parlent pas le même langage

Après avoir annoncé en grande pompe, et fixé même la date du 15 juillet 2010, pour déporter les sinistrés de la banlieue à Tivaouane Peul, le gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye a tardé à trouver un seul lopin de terre pouvant abriter les inondés. D’abord, le Premier ministre a tergiversé dans le choix du lieu. Tivaouane Peul, une première fois, ensuite Diamniadio avant de revenir sur Tivaouane Peul, sur instruction, selon les informations du sous-préfet, Ibou Diop. L’Etat, dans sa recherche effrénée des sites pour les inondés, a commis un vice de forme. ‘Il n’y a que le sous-préfet qui maîtrise le dossier. Aucun service déconcentré ni de l’urbanisme encore mois du cadastre n’est impliqué dans le dit dossier’, assure-t-on. ‘Le rapport du sous-préfet envoyé au ministre de l’Intérieur était en fait truffé d’erreurs. En effet Ibou Diop prétendait qu’il reste toujours des espaces à Tivaouane Peul. C’est sur ce que le Premier ministre a pris la décision de rapatrier les sinistrés dans le village de Tivaouane Peul. Mais, face à la résistance des populations qui ont même failli lyncher les conducteurs d’engins, les autorités se sont repliées. La preuve, il n’y a que 11 maisons des inondés qui sont sorties de terres’, explique un conseiller rural.

Sur le terrain, deux coopératives d’habitat, celle des enseignants et une autre des travailleurs de la mairie de Dakar n’attendent que les constructions. Des terrains d’anciens ministres et de particuliers où des maisons sont déjà construites sont également visibles.

Ce qui est constant dans cette affaire, c’est que le sous-préfet et les techniciens ne parlent pas le même langage. Quand le premier parle d’emprunt de terres pouvant abriter les sinistrés, les autres évaluent les parcelles et parlent d’impense. ‘A chaque fois, on nous dit que c’est un projet du président Wade. Mais lors de la visite du président sur le site de Namora, on s’est rendu compte que Me Wade n’était au courant d’aucun projet. Nous n’accepterons plus que des supposés porteurs de projets de Wade prennent nos terres’, soutient un conseiller. Pour les jeunes du village qui exigent une extension du village, toute la partie maritime est aujourd’hui occupée par les promoteurs. ‘Ces derniers, après avoir obtenu gratuitement des parcelles des mains du chef de l’Etat, les vendent aux populations. Aujourd’hui ils s’en prennent au seul accès à la mer’, rouspète un jeune du village. ‘Les promoteurs ne consultent pas le président du conseil rural. Et s’ils le font, ils ne lui disent pas toute la vérité. Ce qu’on ne peut pas tolérer, ce sont les promoteurs qui, avec l’appui de l’administration, sous prétexte de grands projets de l’Etat, vendent des parcelles après morcellement aux coopératives. Nous ne pouvons pas être contre le relogement des sinistrés dans notre village. Mais, le problème est que le site de recasement est constitué de terrains appartenant à des coopératives d’habitat’, précise-t-il. Et de se demander : ‘Que vont faire ces coopératives dont les membres ont déjà versé leur argent’, se demande un conseiller du village ?



5 Commentaires

  1. Auteur

    Djiné Moussa

    En Mai, 2011 (01:46 AM)
    c toi le couillon va espèce de mauvaise race
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  2. Auteur

    Mama

    En Mai, 2011 (02:00 AM)
    hello
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    Auteur

    Ma

    En Mai, 2011 (02:52 AM)
    Khana Wade dafa ddon meukh souf quand il était petit?
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    Auteur

    Ma

    En Mai, 2011 (02:53 AM)
    Khana Wade dafa ddon meukh souf quand il était petit?
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    Auteur

    Kamikaze

    En Mai, 2011 (13:08 PM)
    les haut d'en haut ont les yeux rives sur le plateau et les dependances dans la ville de dakar

    et les autres sbires ( domaines et impot, administration territoriale et petits haut fonctionanires) se pourlechent les babines en banlieue (keur massar, sangalkam)

    c'est ca le partage du regime wadien
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