La baisse de la pluviométrie dans les années à venir menace 60% des emplois dans le monde rural et risque de créer une migration des paysans vers les villes à la recherche des meilleures conditions de vie.
L’agriculture sénégalaise fait partie des secteurs économiques les plus vulnérables à cause des conséquences du changement climatique qui pourraient provoquer « une baisse de pluviométrie allant de 20 à 25% dans les années à venir ».
L’information est de Madeleine Diouf de la direction de l’Environnement, reprenant le rapport des experts sénégalais sur la pluviométrie. Selon l’environnementaliste, cette réduction de la pluviométrie pourrait menacer « 60% emplois fournis par l’agriculture parce qu’étant fortement liée à la pluviométrie ».
Madeleine Diouf a pris part mardi dernier à Dakar à la publication du rapport sur l’état de la population mondiale publié par le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa). Elle faisait une présentation intitulée : « La situation du Sénégal face au changement climatique ».
Mme Diouf a noté que le Sénégal est confronté, ces dernières années, à une baisse de pluviométrie, même s’il y a parfois d’intenses moments de pluie. « Mais quand on regarde, dans le temps, la distribution de la pluie, ces dix dernières années, a connu une forte baisse qui a affecté la production. Celle-ci a nettement baissé », a dit Madeleine Diouf. La conséquence est qu’une grande majorité des 60% de la population rurale risque de migrer vers les villes. Mme Diouf de proposer comme solution la culture des variétés à cycle court résistant aux aléas climatiques mais surtout que les paysans et les producteurs disposent d’informations sur le mode de cette culture et la période où ils doivent planter et récolter ces variétés. Elle a aussi invité le gouvernement à soutenir les programmes d’irrigation de goûte-à-goûte, d’autant que beaucoup de terres sont gagnées par la salinisation. Madeleine Diouf a rappelé que le changement climatique a occasionné l’érosion côtière provoquant l’avancée de la mer dont les conséquences sont la disparition des plages, des infrastructures touristiques et portuaires, etc.
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