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CONSTRUCTION DU MUR ET POSE DE LA LIGNE DU TRAMWAY : L’angoisse des riverains

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CONSTRUCTION DU MUR ET POSE DE LA LIGNE DU TRAMWAY : L’angoisse des riverains

Les populations des quartiers de Yarakh, Hann, Pikine-Guinaw Rail, Thiaroye Gare, Mbao et Rufisque vivent un véritable calvaire et sont très remontées contre les pouvoirs publics en charge de la mise en œuvre du volet ferroviaire du programme d’amélioration de la mobilité urbaine. Des préoccupations d’ordre sécuritaire et des problèmes d’accès constituent leurs principaux griefs.

Un des objectifs de la composante Petit Train de Banlieue (Ptb) du Programme d’amélioration de la mobilité urbaine (Pamu) visait à améliorer la sécurité des piétons, le long de la voie ferrée, ainsi que celle des franchissements piétonniers et automobiles et de sécuriser les emprises ferroviaires à l’égard des occupations illégales. Celles-ci, à la fois dangereuses pour les occupants et sources de difficultés pour l’exploitation ferroviaire, entraîneraient effectivement une dégradation de la qualité du service offert. C’est dans ce cadre qu’un mur de clôture s’étalant tout au long de la voie ferrée allant de Dakar à Rufisque, a été érigé.

Cependant, la pose d’une troisième voie ferrée toute neuve de tramway Dakar-Pikine, un projet du Chef de l’Etat, est venue bouleverser les choses. En effet, les populations riveraines de la voie ferrée, dont les avis restent partagés sur le projet sont confrontés depuis le début des travaux à des problèmes d’accès à leurs domiciles et surtout d’insécurité grandissante qui prévaut. La construction du mur de clôture n’a pas du tout pris en compte les voies d’accès constituées des arrêts principaux des bus et des cars rapides, qui permettaient aux populations de déboucher sur la route nationale pour vaquer à leurs occupations.

Dans le même registre, les travaux de la ligne de tramway sont venus compliquer davantage les choses en ce sens que les bretelles et les passerelles pour piétons n’ont pas précédé les travaux de pose des rails. Ce qui fait dire à la septuagénaire Ndèye Ndella Ndiaye que « les initiateurs de ce projet ont mis les charrues avant les bœufs car ils devaient penser aux passerelles d’abord avant de faire cette voie de tramway ». En effet, il faut être habile et physiquement bien assis pour escalader les escaliers de fortune et/ou les échelles créées par les riverains pour pouvoir accéder à la route nationale. Il s’agit des personnes du troisième âge, les femmes et surtout les handicapés qui semblent les plus exposés. Ceux-ci sont abonnés à des chutes et autres faux-pas, occasionnant des blessures graves dont des luxations, des entorses ou des fractures.

En plus, l’accès des taxis et des véhicules particuliers est rendu difficile par les sillons et les montagnes de gravats et les habitants des onze cités de Dalifort, ceux de Guindé Rail, de Thiaroye Gare et de Rufisque ne savent plus où donner de la tête. Par ailleurs, le mur de clôture est squatté par des commerçants et autres ouvriers qui y ont érigé des cantines et des abris de fortune. Le tout avec l’aval des communes d’arrondissement qui, soucieuses de renflouer leurs recettes, ont loué ces espaces à des tarifs mensuels dérisoires. C’est le cas de la commune de Dalifort Forail qui a recasé le long du mur de clôture toutes les déguerpis du tronçon Patte d’Oie- Pikine pour les besoins de l’autoroute à péage. La construction de la nouvelle gare routière des baux maraîchers qui prendra le relais de celle de Pompiers n’est pas étrangère à cette ruée des personnes pour trouver un espace dans les environs. Toutes ces cantines sont mises à profit par les agresseurs et malfaiteurs de tout acabit qui y ont élu domicile. Les agressions de jour comme de nuit et leur fréquence ont atteint un rythme exponentiel. Sur ce plan, Awa Dabo, habitant à Dalifort a fait les frais des malfaiteurs et elle soutient qu’on lui a subtilisé « son portable et son portefeuille » et n’a dû son salut que « grâce à l’intervention des vigiles de l’arrêt des cars rapides ».

Ainsi, faute d’interlocuteurs et voulant vivre dans la quiétude, les populations ont décidé de prendre en main leur propre sécurité face à la recrudescence des attaques. Pour ce faire, des comités de vigilance sont mis sur pied, moyennant une contribution financière de chaque famille, pour extirper des quartiers concernés tous ces malfrats.



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