L’ancien Président du groupe futures médias Djiby Ndiaye, son ami « porteur de valise » Rawane Fall, l’homme par qui le sandale est arrivé Momar War Seck, l’ancien greffier Mamadou Diop, qui aurait mis la puce à l’oreille au Président de la chambre correctionnelle Malick Lamotte, tous les quatre ont fait l’objet d’un retour de parquet. Conduits devant le Procureur de la République à l’issu de leur garde-à-vue par la division des investigations criminelles, ils ont été transférés au commissariat Central parce que le Président du Tribunal régional Demba Kandji à qui le dossier a été transmis pour avis, n’était plus à son bureau à 16 h.
Lorsque des suspects sont déférés devant le Procureur de la République pour un délit, et qu’il entend ouvrir une infirmation judiciaire, comme c’est le cas pour Djiby Ndiaye et compagnie, le maître des poursuites, une fois que les mis en cause lui ont été présentés, saisit le Président du Tribunal régional pour qu’il lui propose le cabinet qui aura en charge l’affaire. Après cette démarche, le dossier revient chez le Procureur qui peut suivre le Président dans son choix, ou opter pour un autre cabinet. « Dans tous les cas, cette saisine n’est qu’une simple formalité, le Procureur n’est pas lié », explique un avocat qui requiert l’anonymat.
Pour les cas de l’ancien Président du groupe futures médias, Djiby Ndiaye, le porteur de valise Rawane Fall, de l’ancien greffier Mamadou Diop, qui a alerté le vice-Président de la chambre correctionnelle du Tribunal hors classe de Dakar Malick Lamott, de l’homme par qui le scandale est arrivé, Momar War Seck, les événements ne se sont pas passés comme textuellement prévus. En effet, placés en garde-à-vue par la division des investigations criminelles (Dic) depuis mercredi pour Momar War Seck jeudi pour Djiby Ndiaye et Rawane Fall et vendredi pour Mamadou Diop, ces quatre suspects cités dans le cadre du scandale dans la magistrature, ont été conduits devant le Procureur de la République, hier lundi 7 août vers 12 heures 30. Ce n’est que vers 16 heures, que le dossier a été transmis pour avis au Président du Tribunal régional Demba Kandji, qui n’était plus à son bureau. Résultat des courses, la balle est dans le camp du Président et le dossier probablement passé la nuit à son secrétariat. Cependant, selon nos informations, les suspects ne retournent pas auprès de la Dic qui a bouclé son enquête, mais au commissariat central. Dans le jargon juridique, cette pratique qui n’est pas prévue par la loi, mais qui s’est installée depuis fort longtemps dans l’attelage juridique, s’appelle le retour de Parquet. Pour expliquer l’absence des magistrats de mauvaises langues susurrent qu’ils ont été fatigués par les débats pour le moins houleux de Saly, lors de leur assemblée générale annuelle qui s’est tenue le week-end dernier. « En fait, presque tous les suspects qui étaient déférés devant le Procureur ont fait l’objet de retour de parquet », a soutenu une source proche du bloc des Madeleines. A l’état actuel de la procédure, puisque le réquisitoire introductif n’est pas encore fait, les avocats constitués dans le dossier, Mes Papa Laïty Ndiaye et Moustapha Diop, ne savent pas sur quel pied vont danser leur client. Mais les regards semblent se tourner vers la tentative de corruption, délit prévu par l’article 159 et suivant du Code pénal. Certains parlent aussi d’association de malfaiteurs, mais selon une source proche du dossier, cette infraction peut être écartée, parce que l’association de malfaiteur relève d’un crime. Dans tous les cas, Djiby Ndiaye, Rawane Fall, Momar War Seck, et Mamadou Diop sauront à quoi s’en tenir aujourd’hui.
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