Lorsque les politiques ne jouent plus leur rôle de garant de la sécurité des citoyens. Lorsque la société civile (les organisations non étatiques censées porter leur parole) réagit plus qu’elle n’agit alors que les populations, désoeuvrées, désemparées et laissées pour compte ne savent où donner de la tête, l’erection d’entité ou de structure capable de prendre la défense des intérêts des populations, apparaît plus que jamais comme une urgence. Forts de ce constat, des hommes sous l’égide de Cheikh Sadibou Diop ont porté sur les fonts baptismaux la Société civile autochtone (Sca). Elle s’engage à prendre son bâton de pèlerin pour une meilleure prise en charge des préoccupations des populations. C’est en tout cas, ce que Cheikh Sadibou Diop, un technicien agricole à Sangalkam, prêche. «Nous sommes dépassés par la situation, crie-t-il, après avoir constaté que les populations sont isolées.» La Sca a pour ambition, explique-t-il, d’intervenir dans des questions liées à la vie humaine. Néanmoins, renseigne M. Diop, «nous allons procéder à une ouverture de la société civile d’aujourd’hui». Et, la création de Valhum (Valeur humaine) rentre dans ce cadre. C’est pour ainsi dire que «la «véritable» société civile, que nous sommes, appelle» toutes les organisations de défense des droits de l’Homme comme la Rencontre africaine pour la Défense des droits de l’Homme (Raddho) à s’inscrire dans cette «nouvelle dynamique».
Les «autochtones» souhaitent, par ailleurs, qu’il y ait une population plus proche des hommes politiques pour un meilleur développement économique, social et culturel. Cela en procédant à la mise en place des structures d’encadrement sectoriel (primaire, secondaire et tertiaire). «C’est à partir de ce moment seulement, estime M. Diop, que le peuple devient souverain.» Par conséquent, M. Diop ne veut plus d’un paternalisme de l’Etat sur les populations. Désormais, poursuit-il, «l’Etat ne doit intervenir qu’en tant qu’assistant».
C’est cette «absence d’interlocuteurs», qui justifie l’engagement des citoyens africains, en particulier sénégalais, qui ont décidé «de porter haut une vive protestation sur le traitement généralisé qu’ils subissent, sur la nocivité des partis politiques qui sont des ramifications des puissances coloniales». «Au nom de la valeur humaine, invoquent M. Diop et compagnie, qui est une potentialité efficiente et de ses attributs qui caractérisent son expression, nous appelons tout être humain à réagir dans le contexte de cette Société civile autochtone.»
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