Vu les difficultés que rencontrent ces personnes, il est nettement injuste que l’État Sénégalais, comme souvent les proches de celles-ci d’ailleurs, ferme les yeux sur la piteuse situation de ces dernières.
Le plus clair de leur vie se passe dans les rues. À longueur de journée, ces handicapés risquent de se faire écraser par des voitures, dans l’unique but de trouver de quoi survivre. À défaut de cela, ils se trouvent plantés, la main tendue, devant les bâtiments de tout genre (bureaux de poste, banques, magasins etc.), où ils espèrent ramasser quelques pièces de monnaies insignifiantes.
Pendant ce temps, les Sénégalais et les Sénégalaises de leur génération s’attellent à monter des projets, à fonder des foyers, etc.
Combien de diplômés parmi eux sont devenus des mendiants et non des travailleurs ?
Combien sont écartés des concours, vu leurs certificats médicaux mentionnant leur handicap ?
N’ont-ils pas, eux aussi, le droit de travailler pour gagner dignement leur vie ?
N’ont-ils pas le droit de s’épanouir, d’avoir des enfants et de les éduquer ?
Tout laisse croire enfin de compte, qu’au Sénégal, être handicapé, c’est être moins citoyen que les autres, ou être citoyen de seconde zone.
Il n’est pas exagéré de dire que lorsque les Sénégalais sont dans la misère, ce sont les handicapés qui meurent en premier. Toute la population doit se réveiller et ne plus considérer un handicap comme un frein à la vie. Chacun de nous doit refuser que perdure cette situation inacceptable, dans laquelle deux poids et deux mesures différents sont utilisés pour les citoyens d’un même pays.
Chers frères, chers sœurs, soyons conscients qu’il y a parmi nous des invalides à qui nous devons plus d’attention, tout en gardant à l’esprit que nul n’est définitivement à l’abri d’un handicap.
J’appelle les autorités, en commençant par le Président de la république, à instaurer une commission technique de reclassement des personnes handicapées, afin de leur apporter les aides nécessaires.
Comme tout citoyen Sénégalais, les handicapés doivent pouvoir mener une vie décente dans des conditions qui garantissent leur dignité, leur autonomie et leur participation à la vie active de la collectivité.
Rien n’est plus un signe de handicap mental que de refuser d’envisager un avenir pour les handicapés. Il faut que notre société se décide enfin de leur accorder la place qu’ils méritent, en tant que citoyens et patriotes, n’ayant pas choisi d’être comme ils sont.
De grâce, arrêtons de parler pour la forme de la journée des handicapés.
Nous les handicapés du Sénégal, nous attendons plus de cœur, et exigeons des actes sincères.
Nous ne voulons nullement que tendre la main reste à jamais le sort que nous réserve la société.
M. Ndiaye
Handicapé moteur
8 Commentaires
Tellementpas
En Mai, 2011 (05:19 AM)Undefined
En Mai, 2011 (05:31 AM)Adja
En Mai, 2011 (06:02 AM)Doulayday
En Mai, 2011 (06:47 AM)Wadisme
En Mai, 2011 (08:55 AM)Handicapsn
En Mai, 2011 (18:12 PM)Undefined
En Mai, 2011 (19:17 PM)Yiribé
En Août, 2011 (16:35 PM)Participer à la Discussion