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Crimes crapuleux : la psychose s’installe à Dakar

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Crimes crapuleux : la psychose s’installe à Dakar

ASI24 – (Dakar) Les crimes crapuleux se sont accrus au Sénégal, particulièrement dans les banlieues dakaroises, installant une psychose et poussant les populations à restées cloîtrées chez elles, de peur de se faire agresser par des individus rompus au maniement des armes à feu et tuant sans sommation.

La dernière victime est un homme de 70 ans et propriétaire d’un immeuble aux Parcelles assainies unité 4 a été tué par balle. L’un des cambrioleurs qui essaient de pénétrer dans le magasin d’alimentation générale située au rée de chaussée de l’immeuble, a tiré sur lui, l’atteignant à la tête.

Récemment, toujours dans la banlieue, la foule a pris à partie un agresseur qui avait blessé trois personnes avec son couteau. Le lynchage lui a été fatal. Suite aux nombreux crimes dont les auteurs sont toujours en cavale, les habitants des quartiers ont décidé de se faire justice. Des Dakarois s’exprimant ont trouvé « normal » l’attitude des populations « parce que la police ne fait pas son travail ».

A Guéoul, dans le département de Kébémer, deux employés de la station Elton ont trouvé la mort. Ligotés, ils ont été égorgés par leurs assaillants. L’un, capitaine d’une équipe de football navétane, et proche de l’emblématique feu Mawade Wade, devait se marier une semaine plus tard. L’autre, sourd et muet assurait le gardiennage de la station.

Il y a quelques mois, non loin du centre-ville, au Canal 4 situé aux encablures de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, un jeune homme avait été tué par balle, par des cambrioleurs qui s’étaient introduits dans la pharmacie Actuel, propriété de sa tante.

Des corps démembrés ont été trouvés sur la Corniche, en face du stade Assane Diouf. Une femme avait été découpée en morceaux répartis dans sept sachets. Un même crime horrible a été découvert par le fils de la victime. Des restes de sa mère étaient dans un bol, d’autres enterrés. Les criminels dont certains ont été appréhendés ne frappent pas que les Sénégalais. Etrangers, femmes et hommes sont agressés et tués. A Hann, le propriétaire d’un yacht a été violenté avant d’être égorgé. Il était infirme. Sa femme, témoin du crime fut violée.

En 2008, un étudiant gabonais a été tué vers 19 heures dans le quartier résidentiel de Fann.

Interrogés par ASI24, des Dakarois indiquent ne plus être en sécurité partout où ils vont et même chez eux. Du centre-ville aux banlieues, plus rien n’est sûre, déplorent-ils. Certains même redoutent de prendre le taxi la nuit.

« Les taximen, surtout les jeunes, sont de connivence avec les bandits. Moi, je ne sors plus seule, et il est hors de question que je prenne seule un taxi la nuit. J’ai vécu une mésaventure, ça m’a tellement traumatisée, que je préfère rester chez qui à rater des fêtes », dit Mame Fatou Diagne, habitant les Sicap.

Elle révèle d’ailleurs que le tronçon école Sacré-Cœur-Liberté est le repère des bandits.

« Personne n’ose passer la nuit là-bas. Beaucoup d’enfants nous ont dit que des 4X4 se mettent sur cet axe les samedi matin. Les occupants des voitures leur demandent de monter à bord. Un enfant a été enlevé sous les yeux de ses camarades ».

« La peur s’est installée dans le camp des populations et l’Etat ne fait rien pour y remédier. Dakar est l’une des rares capitales au monde où vous ne voyez pas de rondes de policiers motorisés ou véhiculés la nuit. Avec les nouvelles infrastructures, surtout les ponts, les crimes vont augmenter. Passer la nuit sous les ponts de l’école de police, de Hann, de la Patte d’Oie, c’est aller vers la mort. Les conducteurs de scooters et les piétons sont les proies préférées des bandits », déplore Alioune Fall, un chauffeur de car rapide.

Selon lui, « ces tueurs » sont à chercher parmi les anciens militaires, mais aussi les mécaniciens et maçons. « Celui qui a tué le vieux aux Parcelles assainies, a déjà tiré, il sait manipuler une arme à feu. Il a même peut-être déjà tué », dit-il, poursuivant : « il n’y a pas de mécaniciens ni de maçons au chômage. Ces bandits circulent en voiture, il faut donc un bon conducteur, mais aussi un mécanicien pour réparer la voiture en cas de panne, ou même voler le véhicule ».

La police indexée a du mal à remplir sa fonction. D’abord parce qu’elle est sous-équipée et insuffisamment pourvue en hommes, mais aussi parce les nombreuses affectations et changements opérés chez les cadres ont exacerbé et rendu plus difficile la gestion des hommes mais aussi des dossiers.



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