Faisant le récapitulatif des activités qu’Interpol a eu à mener de manière conjointe ou simultanée, ces dernières années, il a rappelé qu’en 2012, 7 tonnes de drogues ont été saisis, dans 9 pays d’Afrique dont, entre autres, le Mali, le Maroc, le Bénin, le Burkina Faso, le Togo, le Nigeria. Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, pays marqué par un fort trafic d’ivoire, 45 tonnes de ce produit ont été saisies au cours d’une opération menée en 48 heures, a-t-il dit.
Entre 2010 et 2013, une opération menée entre le Ghana, le Bénin, le Nigéria, le Burkina Faso et la Sierra Léone a permis de mettre la main sur 148 véhicules volés, a aussi confié M. Abadinan.
A ces données chiffrées, s’ajoute une croissance en dents de scie du nombre de jeunes, victimes de la traite des enfants. De ces données qu’il a eu à partager, l’officier régional spécialisé d’indiquer que 65 enfants ont été sauvés en 2009, contre 177 en 2010, 90 en 2011 et 387 en 2012. Soit un total de 895 enfants sauvés de la traite entre 2009 et 2013, entre le Ghana, le Burkina Faso et surtout la Côte d’ivoire où des enfants sont exploités dans les champs de cacao.
Quant au Sénégal, il s’est illustré, au côté de certains pays comme le Bénin, le Burkina Faso et le Togo, dans le trafic de produits contrefaits.
Ainsi, au total, 175 tonnes de ces produits alimentaires et médicamenteux ont été saisis dans ces pays, a révélé Yves Kouassi Abadinan qui tire la sonnette d’alarme pour dire que c’est ce qui explique qu’«on se soigne mal» et qu’«on mange mal».
En définitif, d’avis que ce n’est pas moins de 16 pays qui, rien qu’en Afrique, sont concernés, par ce fléau, il a souligné l’urgence pour les autorités étatiques non seulement d’avoir une volonté politique, mais de mettre sur la table des moyens financiers nécessaires, pour permettre aux acteurs de la lutte de mener le combat.
Invite a ainsi été faite aux magistrats, de s’impliquer dans ce processus, parce que, estime M. Yves K. Abadinan, à défaut de la participation active de ces acteurs de la justice, il serait presque inutile d’intercepter l’objet volé ou trafiqué, alors que les auteurs ne sont pas punis sévèrement.
Il faut noter que cette rencontre constitue la 2e conférence de l’Association internationale des procureurs et poursuivants francophones (Aippf) sur le crime organisé en Afrique de l’Ouest, après celle organisée à Bamako.
3 Commentaires
Jdffo
En Octobre, 2014 (15:05 PM)Iam
En Octobre, 2014 (15:43 PM)Gorby
En Octobre, 2014 (01:20 AM)Tout le monde sait que la corruption règne en maitre dans ce pays
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