Jeudi 18 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Top Banner
Societe

DÉFILE UNITAIRE DES CENTRALES SYNDICALES : Mobilisation monstre contre le coût de la vie

Single Post
DÉFILE UNITAIRE DES CENTRALES SYNDICALES : Mobilisation monstre contre le coût de la vie

Les travailleurs ont répondu nombreux, hier, au défilé de la dizaine de centrales syndicales. Ils sont venus manifester, crier et dénoncer la cherté de la vie, les difficultés du monde du travail, la précarité du quotidien. Chaud soleil, haut perché. Et ce vendredi, fête des travailleurs, le rond point du triangle Sud, point de ralliement et de départ des défilants, refuse du monde. Un monde fou. Trop nombreux même, de l’avis de certains. Du jamais vu, pour d’autres. L’élan unitaire d’une dizaine de centrales syndicales semble être passé par là.

Il faudra des heures pour que cette procession puisse arriver à destination. Mais surtout beaucoup d’organisation, confiée à des agents de sécurité et des syndicalistes volontaires. Les travailleurs sénégalais sont venus nombreux pour défiler. Tous les secteurs d’activités ont été représentés. Le folklore était au rendez-vous. Les instruments de musique et de percussion ont assuré l’ambiance. Le départ est pris devant la Rts jusqu’à la place de l’Indépendance, en passant par les allées Pape Guèye Fall, l’avenue Lamine Guèye, le boulevard de la République et l’avenue Léopold Sédar Senghor.

Sur les tee-shirts et les pancartes les doléances sont lisibles. Boubous également identiques. Dans la discipline, la procession s’ébranle. Lentement. Le pas est souvent ralenti, mais toujours ferme. La détermination se lit sur les visages. Echarpes foulards sont même empruntés par des leaders politiques qui se sont invités à la fête. Nombreuses sont les femmes qui donnent de la voix.

De la santé à l’immobilier en passant par l’éducation, les pêches, les Pme-Pmi et certaines entreprises en faillite ou en difficultés.

La particularité de ce défilé réside dans l’unité d’action des partenaires sociaux de l’Etat. Cette année, plus de 10 centrales syndicales ont défilé ensemble.

A en croire Mody Guiro, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), les doléances demeurent toujours l’augmentation des salaires, la baisse de la fiscalité sur les salaires, l’instauration d’une justice sociale, la baisse du loyer, des denrées de premières nécessité, de l’électricité, la crise scolaire... « La priorité du mouvement syndical sénégalais, c’est d’avoir un front unitaire dynamique pour une unité d’action dans nos revendications. Nous l’avons réussi pour faire face à l’Etat qui continue de faire la sourde oreille par rapport aux doléances de l’année dernière. Cette année, presque toutes les centrales syndicales ont défilé ensemble et boycotté la cérémonie de dépôt des cahiers de doléances au palais de la République », a indiqué le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal, Mody Guiro. « Cette unité est une première dans l’histoire du mouvement syndical au Sénégal », selon Cheikh Alassane Sène, secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal. Pour sa part, le secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas), Mademba Sock, a soutenu que le dialogue social est en panne, et « c’est la raison pour laquelle les leaders syndicaux ont identifié des points de convergence importants pour refuser le réchauffé. Il est insensé de déposer de nouveaux cahiers, alors que ceux de l’année dernière ne sont pas discutés ».

Porte-parole de l’Union des travailleurs libres du Sénégal (Utls), Sidy Mouhamed Ndiaye a fait savoir que le monde du travail au Sénégal vit dans un environnement juridique dégradé, une crise économique exacerbée et une tension sociale permanente. « C’est la raison pour laquelle un préavis de grève générale est déposé sur la table du gouvernement, le lundi dernier », a-t-il dit.

« Force est reconnaître que le gouvernement de l’alternance n’est pas porteur de projets en faveur de la presse au Sénégal. Les journalistes ne sont pas considérés comme des travailleurs dans ce pays. En réalité nous sommes marginalisés », a déploré la secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), Diatou Cissé Badiane.

Elle a indiqué que seule l’application intégrale de la Convention collective pourrait éradiquer la précarité des conditions de travail des journalistes. Or, a-t-elle poursuivi, le gouvernement refuse de prêter une oreille attentive aux revendications des professionnels, car les cahiers de doléances sont rangés aux oubliettes dès le 2 mai. Le Synpics aussi n’a pas déposé de cahiers de doléances cette année.

La procession est arrivée à la place de l’Indépendance à 12 heures. Et les nombreux défilants ont laissé voir leurs pancartes, réclames, affichent aux leaders syndicaux installés sur une tribune.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email