Effets collatéraux des manœuvres d’Idrissa Seck passées inaperçues ou simple volonté de rééquilibrer les brigades mobiles de surveillance (Bms) ? En tout cas, le ministre de l’Intérieur Me Ousmane Ngom vient de donner un grand coup de pied dans la fourmilière des renseignements généraux en extirpant 16 éléments de la Brigade nationale de sûreté de l’Etat (Bnse).
Les supputations vont bon train à la Brigade nationale de sûreté de l’Etat (Bnse), les renseignements généraux. Depuis hier, ce corps s’est vu amputer de 16 éléments sur la cinquantaine qu’il comptait dans son effectif. Tous ces 16 éléments ont été invités à regagner leurs nouveaux lieux d’affectation dans les régions. Une mesure qui ne manque pas de susciter beaucoup de bruits dans les rangs de la police où l’on s’interroge sur son opportunité, à quatre mois des élections. Pour rappel, la Bnse est chargée de mener des investigations policières sur les fronts politique, social et économique. Elles comptent des divisions avec des hommes actifs presque 24 heures sur 24. Et beaucoup de thèses sont servies pour expliquer ces affectations qui ont surpris certains agents de renseignements et non moins pères de famille.
Parmi les explications avancées, on retient que cette mesure assimilée, selon certaines sources, à une sanction de la hiérarchie policière contre la Bnse, fait suite à “l’affaire Idrissa Seck”. Car, croient savoir ces mêmes sources, il est reproché à ce corps de n’avoir rien vu venir dans les négociations entre Idrissa Seck et Insa Sankharé pour la création de Rewmi, alors que celles-ci avaient été entamées depuis deux mois. D’ailleurs, dès sa prise de fonction, indiquent nos sources, le nouveau patron de la Bnse, Moctar Sow, qui était en service à Kolda, a eu comme premier dossier “l’affaire Idrissa Seck”. D’autres sources soutiennent cependant le contraire et croient savoir que ces affectations n’ont rien à voir avec “l’affaire Idrissa Seck”. Selon ces dernières sources, si tel était le cas, les sanctions se poursuivraient jusque dans l’Agence de la sécurité nationale logée à la présidence de la République qui, elle aussi, n’a rien vu venir dans cette affaire. Ces mêmes sources soutiennent plutôt que ces affectations massives qui touchent la Bnse répondent à une nécessité de rééquilibrage, d’autant plus que les Brigades mobiles de surveillance (Bms) logées dans les régions manquent cruellement d’effectifs.
En tout cas, cette mesure ne manque pas de faire grincer des dents dans les rangs de la police où elle est jugée tout simplement inopportune, compte tenu surtout du climat politique actuel marqué par des incertitudes. Pour eux, à quatre mois des élections, le risque est grand de décapiter la Bnse qui perd ainsi 16 de ses éléments. Ce d’autant que le corps des renseignements généraux est plus que sensible. En tout cas, avec cette mesure, la grogne s’est déjà installée dans les rangs des renseignements généraux.
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