Développement local : L’Ong « Defi », mijote de bons « plats » pour la banlieue

Hier encore , l’Organisation non gouvernementale Defi était face aux populations de la commune de Guédiawaye, où elle a son siège. Avec Enda Graf et l’Alliance Icco, elle ambitionne de s’attaquer aux maux récurrents de la banlieue ; particulièrement l’assainissement et la lutte contre la pauvreté et l’ignorance.

C’est devant un auditoire composé de femmes, de jeunes, de personnes du troisième âge et de notables que M. Ibrahima Lô, président de l’Organisation non gouvernementale (Ong), a reçu M. Emmanuel Seyni Ndione, Secrétaire exécutif de Enda Graf Diapol. Les deux responsables comptent dans « une dynamique féconde » trouver des solutions « idoines » aux préoccupations de la banlieue, en particulier. Ainsi, dans un premier temps, ils ont impulsé des réflexions pour trouver, dans une « futur proche », des solutions aux problèmes d’assainissement qui se posent au quartier de Médina Gounass. La zone souffre toutes ces dernières années des inondations et de leurs conséquences. Le problème est si grave qu’il a occasionné le report des élections locales, qui étaient prévues initialement en 2006. Pour prendre à bras le corps ce drame de la banlieue, les questions d’environnement et les problèmes de santé, ils projettent d’agir « très certainement » en « synergie » avec Bèye Babacar Diagne, Ingénieur en Eaux et Assainissement, et Kelly Moussa, Expert en bâtiment et travaux publics ; qui étaient de la rencontre.

La lutte contre la pauvreté ne sera pas en reste. Pour éradiquer ce fléau, il s’agira de financer de petits projets, qui viseront surtout les femmes et les jeunes ; afin que ceux-ci « renoncent à l’émigration clandestine ». D’ailleurs, depuis l’année dernière, l’Ong Défi a déroulé un programme pour fixer les jeunes dans leur terroir et faire cesser l’extraction du sable marin, par l’éducation et la sensibilisation.

Avec l’Alliance Icco, Defi va s’atteler à l’alphabétisation fonctionnelle, qui permet à l’apprenant de lire et d’écrire dans la langue nationale de son choix et de bénéficier d’un financement pour une activité génératrice de revenus. Le projet démarrera le mois prochain. Il s’étalera sur trois ans. La formation des formateurs débute ce mois. Pour cette année, ce sont cinq classes de trente apprenants, chacune, qui sont prévues.

Les délégués de quartiers ne seront pas en reste. Ce sont des centrales d’achat qu’ils vont expérimenter. Illico et Defi prévoient « d’élargir l’expérience ». Les groupements de promotion féminine étaient bien représentés à la rencontre. En somme de bons « plats » pour la banlieue, que Médina Gounass commencera par savourer.