
Le climat est tendu entre la classe politique et le pouvoir Judiciaire, avec la sortie du Premier ministre Ousmane Sonko sur certains dossiers. L’économiste et spécialiste en prospective, Daby Pouye, invité du "Jury du dimanche" sur iRadio, rappelle l’urgence de préserver l’indépendance des institutions républicaines.
Face à ce qu’il appelle « les risques d’instrumentalisation de la justice », il appelle « à l’apaisement, à la responsabilité et à la mobilisation des compétences pour éviter que la crise économique et institutionnelle ne précipite davantage le pays dans l’instabilité ».
Pour Daby Pouye, le Sénégal traverse une période critique, marquée par une crise économique sévère et une tension croissante entre les pouvoirs publics et la justice. « Nous sommes dans une crise qui a ravagé l’économie nationale. Aujourd’hui, les Sénégalais vivent dans des conditions extrêmement difficiles. Le pays ne contrôle pas son économie, il faut avoir le courage de le dire ».
Selon lui, l’impact est profond, perte du pouvoir d’achat, montée de la pauvreté, sentiment d’abandon. « Les familles peinent à subvenir à leurs besoins. La dignité même de l’être humain est en jeu. Dans certains foyers, on ne parvient plus à assurer le strict minimum ».
L’invité plaide pour un changement profond de gouvernance, fondé sur la compétence et non sur les allégeances politiques. « Ce que le Sénégal peut et doit faire, c’est mobiliser les ressources humaines disponibles. Il y a des compétences dans ce pays, dans la société civile, dans la diaspora, chez les jeunes. Il faut leur donner leur chance ». Il critique vivement la persistance du clientélisme « Le changement qu’on espérait, notamment avec l’arrivée du Premier ministre Ousmane Sonko, semble tarder à se concrétiser. La distribution des postes continue à se faire sur des bases politiques, pas sur la base des compétences ».
Mais au-delà de la situation économique, c’est la santé des institutions qui inquiète l’économiste. Interrogé sur la tension actuelle entre la justice et le politique, la conviction de Daby Pouye est que «si la justice vacille, la République vacille ». Il appelle les responsables politiques à la retenue. « Il est temps que les acteurs politiques comprennent que la justice ne peut être instrumentalisée. Elle est le fondement de la stabilité de notre pays. »
Daby Pouye invite à sortir des postures de confrontation pour entrer dans une dynamique de construction nationale. « Ce que le Sénégal vit aujourd’hui est une alerte. Nous devons arrêter de nourrir les tensions inutiles. Il y a une urgence à travailler ensemble, à reconstruire l’économie, à restaurer l’autorité des institutions, à garantir la justice pour tous »
11 Commentaires
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il y a 1 semaine (15:16 PM)Le but est de SAUVER la magistrature, pas de le vascille comme c'est deja le cas depuis des annees...
Yoff
il y a 1 semaine (15:16 PM)Pourquoi nous aimons blasphémer le pays.
Quand la justice envoie en prison les dignitaires de l'ancien régime, les journalistes et chroniqueurs hostiles à leur régime. Elle est une bonne justice mais quand c'est Sonko qui est débouté, elle devient corrompue. Pour qui se prend Sonko. Tes preuves que tu brandis ne sont qu'un ordre de service de la Prodac et non des preuves de ses accusations. La manipulation des moutons et de l'opinion est finie depuis Février 2024 mais le client d'Adji Sarr croit que nous sommes toujours en 2023.
Moi
il y a 1 semaine (15:53 PM)Nitté
il y a 1 semaine (16:19 PM)Qu'est ce qui était bon dans ce pays là avant l’avènement du Pastef?
Un économie extravertie et bâtie sur des chiffres faux sous Macky Sall.
SOUS MACKY SALL:
Le Sénégal était classé parmi les 25 pays les moins avancés plus endettés.
Le Sénégal était parmi les 29 pays LCC (Less Connect Contries), les 29 pays les moins connectés. Le Sénégal n'a jamais été classé parmi les 10 premiers pays africains pour ce qui est l'Indice de Développement des TIC (IDI). Classement fait l’IUT.
Et chaque année, jusqu'à la fin du dictateur assassinat Macky, et même avant lui, Wade, le taux de chômage des jeunes a augmenté de même que la pauvreté d'un très grand nombre de familles sénégalaises.
Aussi, les détournements des derniers publics, la corruption, la concussion et surtout la 'cannibalisation du foncier'.
Tu étais ou dans ce monde là quand Abdoulaye Wade et Macky ont dirigé le Sénégal.
La prospective, c'est une stratégie de choisir son futur sur les plans économique, social et sécuritaire (sans enter dans les détails) et non de subir le futur ou un futur programmé ailleurs.
Alors, tu n'avais pas de la prospective pour Wade et Macky?
Nit
il y a 1 semaine (16:33 PM)Ce qu'il se passe est le fait d'un Premier mythomane invétéré qui croit que le Sénégal marche selon sa volonté. Il critique à tout va sans se soucier des conséquences. Il ne comprend pas son rôle et à chaque fois qu'il prend la parole démontre tout son incompétence.
Ce qui est triste dans cette situation est le silence assourdissante et lâche de l'Union des magistrats du Sénégal qui nous avait habitué à des prises de parole publiques.
Xeme
il y a 1 semaine (18:07 PM)Participer à la Discussion