Pour faire du Sénégal un pays émergent, prospère et présent au rendez-vous des grandes nations, les pouvoirs publics ont initié et mis en œuvre la Stratégie de croissance accélérée.
Ouverte hier à l’hôtel Méridien-Président par Me Abdoulaye Wade, la troisième édition des Journées nationales de la commune sénégalaise (Jnc) se poursuivent et prennent fin demain. Ces assises sont initiées et organisées par l’Association des maires du Sénégal (Ams) que préside le maire de Saint-Louis, Ousmane Masseck Ndiaye. La cérémonie inaugurale de travaux a offert l’opportunité au chef de l’État de revenir largement sur les concepts de Croissance accélérée, de la fracture et solidarité numériques, entre autres, et le rôle que les collectivités locales doivent jouer pour leur développement.
À cet effet, Me Wade a précisé que la Stratégie de croissance accélérée a pour objectif principal de réduire la pauvreté par le renforcement des capacités de production et en infrastructures, et l’amélioration de l’environnement du secteur privé ». C’est la raison pour laquelle, ajoute-t-il, « d’importants programmes ont été élaborés et sont en train d’être exécutés à la base, en partenariat avec les partenaires au développement, et qui sont partagés avec les collectivités locales ». Ce sont notamment : le document stratégique de réduction de la pauvreté (Dsrp), le Programme national de développement local (Pndl), le Programme de renforcement et d’équipent des collectivités locales (Precol). Ils constituent, selon le président de la République, « des moyens de transformer les réalités de nos villes et villages, et traduit, de fait, la volonté de mettre des infrastructures indispensables à la disposition des populations ». Cela, dans l’optique de réduire la pauvreté. Dans ce dessein, le chef de l’État se dit convaincu que « quelle que puisse être l’efficacité du système de gestion des communes mis en place, les maires n’ont pas les moyens nécessaires d’atteindre les objectifs visés. C’est pourquoi il les a assurés de l’appui constant et soutenu du gouvernement.
Solidarité numérique, facteur d’accélération de la croissance
Dans cette perspective, il a révélé que, désormais, la construction et l’entretien des routes, l’éclairage public et l’assainissement seront intégralement pris en charge par le gouvernement. Il dit instruire le Premier ministre dans ce sens, afin que des programmes soient concoctés et exécutés progressivement et suivant la disponibilité des moyens, jusqu’à couvrir l’ensemble des collectivités locales.
Pour mieux approfondir la décentralisation, il a fait savoir que des réformes seront apportées à ce qui existe, dès l’année prochaine, « après notre victoire aux prochaines élections », ajoute-t-il. L’autre volet de l’adresse de Me Abdoulaye Wade aux maires du Sénégal a trait à la solidarité numérique qui, du reste, est aussi liée à la gestion municipale, du fait qu’elle contribue à l’accélération de la croissance. L’importance que revêt ce phénomène, est telle que, souligne Me Wade, « le Nepad en a fait une priorité ». Il a rappelé avoir proposé, à Genève, en décembre 2003, la création d’un fonds de solidarité numérique, afin de lutter contre cette fracture ». Et il se dit avoir constaté que ce sont les communes de Genève, Lyon, Gènes, Turin qui ont, les premières, soutenu le fonds qui dispose aujourd’hui de ressources pour relever le défi du numérique ». À cet égard, il a appelé les maires à sauter sur cette opportunité, sachant qu’il s’agit d’un outil de développement efficace et performant. En la matière, il a relevé que « l’Internet permet la formation individuelle et collective ; c’est ce qui nous a conduit à envisager de mettre en place un réseau national du numérique. Il a exhorté les communes à s’orienter dans l’informatisation de leurs services, et la création de centres de formation aux technologies de l’information et de la communication. Dans ce cadre, il leur demande de se rapprocher du gouvernement qui possède de documents y afférents. Il a exprimé l’engagement du gouvernement à appuyer des projets de ce genre, et révélé la prochaine connexion intranet des gouvernances, préfectures et sous-préfectures, à l’image de ce qui est déjà fait entre les ministères, la Primature et la Présidence de la République.
Auparavant, le directeur général de l’Agence de développement municipal, Mouhamed Kébir Sow, avait fait le point sur l’exécution du Programme d’appui aux communes (Pac), et décliné les orientations du Precol. Le premier programme a injecté plus de 60 milliards de francs Cfa dans toutes les communes du Sénégal, tandis que le Precol dispose déjà de 86 milliards de francs Cfa, sur le point d’être investis dans les collectivités locales. Pour sa part, Ousmane Masseck Ndiaye, président de l’Ams, a dressé le chapelet de tout ce que le régime de Me Wade a fait pour les communes, régions et communautés rurales, avant de l’assurer de leur gratitude et de leur engagement à contribuer à sa réélection.
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