Le Collectif des habitants de la cité Célibataire de la Sicap Rue 10 a dénoncé, avec la dernière énergie, ce qu’il appelle «l'inqualifiable spoliation» dont il a fait l'objet de la part de la Société immobilière du Cap-Vert (Sicap) et de l'Association syndicale des propriétaires et locataires de la Sicap (Aspls).
Selon Cheikhna Diarra, président dudit collectif, ils habitent dans cette cité depuis 1954. Elle est composée de 129 studios célibataires regroupant 1 161 personnes dont 645 élèves, 129 retraités, 300 chômeurs et 89 permanents. Et la Sicap, intéressée par le site pour la réalisation d’un projet de construction d’habitations beaucoup plus valeureux, est venue discuter avec les occupants. Elle a proposé ainsi à chacun, un dédommagement de 2 millions plus un terrain de 150 mètres carrés à Diakhaye, pour y mettre la main. Une proposition que les habitants ont déclinée. Ils ont demandé à la société immobilière de leur construire des maisons avec clés en main, avant de quitter les lieux.
Selon Cheikhna Diarra, président dudit collectif, c’est l'Association syndicale des propriétaires et locataires qui a pris le relais de la direction de la Sicap, pour venir discuter et négocier avec eux. Ainsi, elle a convaincu, dans un premier temps, les habitants de prendre les 2 millions et les terrains, à condition de les mettre en rapport avec la Banque de l'habitat du Sénégal (Bhs), pour la construction de nouveaux logements à Diakhaye.
Mais, soutient M. Diarra, «dès encaissement de l'argent, le président dudit syndicat, Youssou Ndoye, et son équipe se sont dérobés sur la piste de la Bhs pour proposer une autre entreprise du nom de Hispicor Sarl. Et convaincu par cette proposition, 28 familles avaient accepté de verser les 2 millions qu’elle a reçus de la Sicap. Tout cela s’est passé en 2011. Depuis lors, Cheikhna Diarra précise qu’ils n’ont vu ni le promoteur ni la couleur de leurs argents. Et les responsables de l’association syndicale ont dégagé leurs responsabilités dans cette affaire.
Malgré cette situation, le président du collectif renseigne que la Sicap, avec la complicité de cette association syndicale, est venue les déguerpir les 13 et 14 août derniers. Et depuis lors, ils sont sans logements.
A en croire Cheikhna Diarra, «aucun membre décideur de cette association syndicale n'habite dans ladite cité».
Le président du collectif des habitants de la Cité Célibataire de la Sicap Rue 10 estime que la Sicap n’a pas été logique dans sa démarche car l'exception est faite aux cités célibataires de la Sicap Liberté 3 et Liberté 6, et Fann Hock. «Pourquoi cette faveur au détriment des autres» ?, s’est-il interrogé.
3 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (20:43 PM)Sans compter lhygiene precaire
Malheureusement, l'arnaque immobiliere semble devenue un sport national, il semble que ces escroc beneficient de potection, car il n'est pas acceptable qu'il n'y ait pas de poursuites
Dimaass
En Octobre, 2016 (03:55 AM)Dilate La Rate
En Octobre, 2016 (06:54 AM)Participer à la Discussion