Une vingtaine de leaders religieux et communautaires se sont réunis ce samedi à Dakar dans l’optique de définir une feuille de route pour l’instauration définitive de la paix en République centrafricaine (RCA), secouée depuis 2013 par des violences populaires à connotation ethniques ou religieuses.
Ils vont ainsi réfléchir pendant deux jours autour d’une table ronde sur "Le rôle des chefs religieux et communautaires dans la mise en œuvre des accords de paix en république centrafricaine".
La rencontre est organisée conjointement par l’Organisation de la conférence Islamique (OCI) et le Centre international Roi Abdallah Abdel Aziz pour le dialogue interreligieux et interculturel, a fait savoir le ministre conseiller à la présidence de la république, Papa Abdou Cissé. Elle est présidée par la ministre de l’Action humanitaire et de la Réconciliation de la République centrafricaine, Baikoua Virginie, sous la supervision de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), de l’Union africaine (UA) et de l’Union Européenne (UE).
Selon la ministre centrafricaine, cette rencontre intervient dans un contexte marqué par de récentes vagues de violences en RCA et qui contribuent à approfondir davantage le fossé entre les différentes communautés du pays déjà lourdement éprouvées par cinq ans de conflits. Cette nouvelle détérioration est d’autant plus préoccupante qu’elle recèle, de plus en plus, une forte connotation ethnique et religieuse, dans un pays dont la stabilité reste précaire et la cohésion sociale fragile, a-t-elle signalé.
Elle a par ailleurs fait savoir que depuis son accession à la magistrature suprême en 2016, le nouveau président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a fait de la réconciliation nationale son cheval de bataille et préalable pour maintenir un et indivisible la République Centrafricaine. Elle a aussi rappelé que les efforts investis par les acteurs nationaux et la communauté internationale ont permis la signature de plusieurs accords de paix dont, malheureusement, la mise en œuvre reste problématique.
Selon elle, cette rencontre de Dakar qui va permettre aux guides religieux et communautaires de réfléchir par eux même sur les pratiques à adopter, devrait aboutir à des résultats probants pour la mise en œuvre d’un plan d’action national pour une paix effective en Centrafrique.
Revenant sur le choix de Dakar, le point focal de cette rencontre, Papa Abdou Cissé a soutenu : "c’est parce que le Sénégal partage les préoccupations de l’Afrique et de la communauté internationale face à la persistance de la crise qui ruine dangereusement ce pays frère". M. Cissé a soutenu que c’est en même temps, une preuve renouvelée de la détermination de l’Etat du Sénégal à contribuer à la réussite des objectifs de l’OCI dont est membre la République centrafricaine.
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