DES PELERINS RETOURNENT CHEZ EUX AVEC LEURS PASSEPORT ET BILLET D’AVION : Les démons des couacs refont surface

Voir des pèlerins retourner chez eux avec billet, passeport et bagages relevait pour certains de l’exceptionnel. Car toutes les dispositions ont été prises pour que cela n’arrive pas cette année. Mais c’est arrivé. Plus d’une dizaine de pèlerins font des va-et-vient entre leur domicile et l’aérogare avec leurs documents de voyage en règle. Ils crient au secours car ils ne savent plus s’ils iront à La Mecque ou pas. Le commissaire général adjoint les rassure.

Nous ne sommes qu’au cinquième vol, mais voilà que les démons des couacs lors des pèlerinages à La Mecque refont surface. Plus d’une dizaine de pèlerins sont retournés hier chez eux. Et pourtant ils sont en règle. Ils ont non seulement tous leurs documents en règle, mieux ils ont leur visa en bonne et due forme. C’est le transport qui fait défaut. Interpellé hier, l’un d’entre eux explique leur mésaventure. Il a confié que c’est chez Adja Dior qu’il s’est inscrit. Et par conséquent c’est Air Europa qui devait l’acheminer aux lieux saints de l’islam. Mais il avoue qu’il était inscrit pour partir dans le deuxième vol. Malheureusement pour lui, son visa est sorti après que l’avion est parti. Le lendemain, il s’est pointé à l’aérogare à l’heure où il avait été convoqué la veille, faisant comme si de rien n’était. Mais il s’est rendu compte très vite qu’il était différent des autres pèlerins convoqués pour le troisième vol car il n’avait pas les mêmes couleurs de badge. C’est alors qu’il s’est rapproché d’un responsable qui lui a fait savoir qu’il serait prioritaire dans ce vol. Mais, depuis ce jour, il se rend à l’aérogare à 3 heures du matin et y reste jusqu’à la fermeture du bureau, avec la promesse ferme de certains responsables que l’avion ne le laissera pas sur place. Mais, chaque jour il est obligé de retourner chez lui. Car l’avion le laisse à l’aérogare. Hier, comme il râlait devant des responsables, on lui a fait savoir qu’il n’est pas seul dans cette situation, qu’ils sont plus d’une dizaine dans le même cas. Après avoir vécu la même situation hier, l’un d’eux s’est décidé à rompre le silence, car ils ne savent plus s’ils vont partir ou pas. Mieux, ils commencent à sentir difficiles les adieux et les va-et-vient répétés entre leurs domiciles respectifs et l’aérogare des pèlerins de l’aéroport Léopold Sédar Senghor.

Le commissaire général adjoint promet qu’ils partiront

 Informé, le commissaire général adjoint, M. Saliou Bamar Ndiaye, a expliqué sur les ondes de la Rfm ce qui a été à l’origine de cette situation, non sans promettre que ces pèlerins qui ont raté leurs vols partiront très prochainement. «Nous pouvons dire que nous n’avons pas connu beaucoup de couacs cette année, parce que l’organisation au niveau de l’Institut islamique a été parfaite. Beaucoup de gens qui fréquentent l’institut ont eu l’impression que les problèmes que nous avons connus l’année dernière n’étaient pas au rendez-vous cette année. Nous nous en réjouissons. Il y a quelquefois des problèmes. Là où nous avions beaucoup plus peur, c’était le problème de la vaccination. Dieu nous a aidés à ce niveau. Aujourd’hui, les problèmes que nous avons eus sur les vols ne sont pas majeurs, dans la mesure où ce sont des gens qui ont des retards dans l’obtention des visas. Sur les visas, nous en avons traité 3 à 4 mille. Nous les envoyons à l’ambassade de l’Arabie saoudite. Il y a des erreurs quelquefois sur les passeports et là, on les corrige. Il se trouve que si une personne est programmée sur un vol et qu’il n’a pas son passeport, il ne peut pas partir sur son vol et l’on est obligé de le remplacer par une autre personne sur ce vol-là. C’est un peu de l’accumulation. C’est ce qui est arrivé aujourd’hui. Quatre, cinq ou six personnes sont venues à l’aéroport. Ils n’étaient pas convoqués, ils avaient raté leur vol. Le vol d’aujourd’hui était plein. C’est-à-dire que tous ceux qui étaient régulièrement inscrits sont venus au rendez-vous à l’heure. Là, nous promettons aux autres de les prendre dans les vols qui suivent. Nous ne laissons jamais un vol partir avec des sièges vides, nous essayons toujours de remplir les vols. Ce qui veut dire qu’au terme des opérations, on ne va laisser à Dakar aucun pèlerin», a-t-il déclaré.