Quelle solution pour lutter contre les inondations dans la banlieue ? Voilà une question qui revient constamment sur les lèvres à l’approche de l’hivernage. Les autorités semblent avoir trouvé la réponse par la construction de routes dans certaines artères de la banlieue. Mais la solution ne trouve pas l’adhésion de toutes les populations qui voient là, un nouveau leurre du pouvoir.
Les inondations hantent plus d’une fois le sommeil des populations de la banlieue. Les autorités en sont conscientes. C’est la raison de la construction tous azimuts de routes dans certaines parties de la capitale. Certainement pour faire face aux récurrents problèmes d’inondations qui reviennent périodiquement à ce moment de l’année avec leur lot de dégâts. Beaucoup de familles lasses de vivre sous les eaux, ont abandonné leur maison pour se réfugier dans des chambres en location, le temps que le ciel devienne plus clément. La route qui va de la Poste Thiaroye à Pikine en passant par Guinaw Rails, en pleine construction, ne semble pas satisfaire certaines personnes.
Elle servait jusqu’ici de route secondaire face aux nombreux embouteillages sur la route nationale, mais aussi de passage pour les habitants de la localité afin qu’ils ne soient plus obligés de faire des détours parfois contraignants. C’est par cette route très usitée que les autorités ont commencé les travaux de réfection. Ceci afin d’offrir un détour aux automobilistes pendant la saison des pluies. Ainsi, pour certains commerçants du marché qu’elle longe, « cette route est une aubaine pour les inondations car l’eau sera évacuée juste après la pluie ». Pour Ya Fatou Ndour Dieng, gérante de salon de coiffure « la route est construite sur une pente qui permettra à l’eau de pluie de s’évacuer sans difficulté ». À coté d’elle, Arame Sylla ne semble pas convaincue. Pour elle, « ce sont des routes de la politique. Elles ne sont là que pour nous leurrer ».
En effet, sur cette partie de la localité, les eaux de pluie stagnent durant plusieurs mois sous le regard impuissant des habitants. Même le marché n’est pas épargné. Les autorités municipales avaient même décidé de l’élever un peu. Mais malgré cela, certaines personnes ne croient pas à cette thèse de voir l’eau s’évacuer. C’est le cas de cette demoiselle qui croit dur comme fer que « l’eau ne peut partir sans canalisation. D’ailleurs le problème des inondations dans la banlieue c’est plus complexe que ce que vous voyez, il faut lotir le quartier car même en cas de catastrophe certains quartiers sont inaccessibles ».
En tout cas, les populations restent prudentes et préparent activement la saison des pluies par le récurage des fosses septiques qui sont vidées chaque jour. Mais le problème, c’est que ce sont de grands trous qui sont creusés dans les rues servent de déversoir aux fosses septiques. Une solution qui ne trouve pas écho favorable auprès du service d’hygiène. « La pauvreté en est la principale cause car nous vivons dans un quartier où les nantis se comptent sur le bout des doigts » témoigne ce chef de famille.
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