Deux terrasses s'effondrent à Thiaroye : Après les inondations, l’état des maisons inquiète les sinistrés

Mardi dernier, une partie du toit d’une maison s’est effondrée à Guinaw rail. Une semaine auparavant, une autre terrasse avait aussi cédé à Thiaroye. Ainsi, après les inondations, les habitants de ces quartiers sont confrontés à la vétusté des maisons, dont certains menacent ruine.

Après les inondations, les eaux stagnantes, les odeurs nauséabondes et les moustiques, ce sont maintenant la fragilité de leurs maisons qui empêchent les populations de la banlieue, de Thiaroye et de Guinaw rail de dormir du sommeil du juste. En moins de deux semaines, deux terrasses se sont affaissées - sans faire heureusement de victimes. Mardi dernier, veille de la fête de Korité, aux environs de 16 heures, c’est la terrasse d’un garage qui est tombé, heureusement, relate Jean Michel Diatta, le neveu du propriétaire de la maison. Selon lui, il n’y a eu que des dégâts matériels, car personne ne se trouvait dans le garage au moment de l’affaissement du toit. Selon ce témoin, dont la devanture de la concession est toujours occupée par une mare d’eau depuis les premières pluies, le toit du garage est tombé sur des seaux remplis d’eau et d’autres ustensiles de cuisine.

Moins de quatre-vingts mètres plus à l’est de la maison des Diatta, le toit d’une autre maison s’était affaissé une semaine auparavant.

Cette situation a fini par installer la peur dans le quartier. Ainsi, de plus en plus, des maisons dont les toits menacent de s’effondrer sont abandonnées par leurs propriétaires. Et ceux qui le peuvent quittent leurs domiciles pour chercher des logements ailleurs, dans des maisons plus sécurisées. ‘C’est risqué de passer la nuit dans les maisons’, indique un habitant de Thiaroye, qui a sollicité les services d’un courtier plus pour trouver une maison en location le plus vite possible. Car, ici, tout le monde est conscient du danger qui menace. Cependant, même si cette menace est prise très au sérieux par l’ensemble de la population, beaucoup de gens ne peuvent pas trouver une maison à louer. Selon un habitant, il est très difficile de trouver une maison dans une zone qui n’est pas inondée. D’autre part, le taux de pauvreté est élevé dans cette zone. Enfin, la plupart des habitants sont propriétaires de leur domicile.

Ceux qui ne peuvent pas réfectionner leur domicile ou qui n’ont pas les moyens de louer ailleurs, se résignent à rester, remettant leur vie entre les mains de Dieu. ‘Je n’ai pas les moyens de louer une maison ailleurs, je suis contraint de rester ici, même si je sais que c’est risqué. Mais Dieu nous protège’, dit une mère de famille. ‘Si j’avais les moyens de partir, je l’aurai fait, il y a très longtemps’, indique un retraité, l’air résigné. Les habitants de ces quartiers mettent en cause les fortes pluies tombées cette saison et qui ont inondé les quartiers. Selon Cheikh Keita, qui travaille dans la maçonnerie, les murs sont gorgés d’eau, et cela fragilise les constructions. En effet, il explique que l’eau stagnante s’infiltre à l’intérieur des murs, ronge le fer et les murs des maisons. C’est ce qui explique, selon lui, les nombreuses fissures qui sont visibles dans beaucoup de maisons, même celles qui ne sont dans les zones inondées.