Diffamation : L’ex-sénatrice libérale Aida Ndiongue réclame un milliard de francs au Groupe Avenir Communication

Nous rappelons que l’ex-sénatrice a poursuivi les responsables du journal Le Quotidien pour les écrits contenus dans l'article paru dans leur édition du 6 décembre 2012 intitulé : « Enquête autour d'une évasion fiscale, le voile se lève sur Aïda Ndiongue ». 

Si le tribunal correctionnel de Dakar suit les réquisitions du Parquet, il déclarera nulle la citation directe par l’ex-sénatrice libérale Aïda Ndiongue. Cette dernière a attrait à la barre l’initiateur du groupe Avenir Communication et le journal Le Quotidien pour diffamation.

Les procès en diffamation intentés par l’ex-sénatrice contre le groupe de presse se suivent et se ressemblent. Seulement, ils risquent d'être tous voués à l'échec. Les avocats de la partie civile semblent augmenter de vigilance après la nullité prononcée par le juge sur la première citation.

La deuxième servie à Madiambal Diagne, administrateur du Groupe, Mamadou Biaye, le directeur de publication du journal Le Quotidien et le journaliste Bocar Sakho pourrait connaître le même sort.

L'avocat de la défense qui avait décelé des failles dans la citation concernant la première affaire jugée le 14 mars dernier, a encore déniché les mêmes erreurs. Me Mbaye Dieng a soulevé hier la même exception sur les deux procès qui opposent les parties.

Dans ce cas précis, l'on est dans le cadre de procédure de la presse. Suffisant pour lui, il se fonde sur les mêmes arguments que lors de la précédente audience pour inviter le Tribunal à prononcer la nullité de cette citation.

Il serait bien de rappeler que la première citation a été écrite par Me Moustapha Diop. Celle d'hier par contre, porte la signature de Me Boubacar Cissé qui ne voulait pas l'entendre de cette oreille. Selon lui, certaines dispositions du Code Pénal et du Code De Procédure Pénale ont bien été bien prises en compte. 

L'article 258 du code pénal est clair, en ce sens que les prévenus sont bien édifiés sur leur présence à la barre poursuit l'avocat de Aïda Ndiongue.

Madiambal Diagne en tant que patron du Groupe Avenir Communication est poursuivi pour diffamation alors que Mamadou Biaye directeur de publication et Bocar Sakho auteur de l'article incriminé, sont poursuivis pour complicité.

S'appuyant sur ce raisonnement, il se plaît à rappeler que l'article 46 a été omis dans la première citation. Ce qui avait entraîné inévitablement sa nullité. 

De l’avis de Me Moustapha Diop, on ne peut pas leur reprocher de n'avoir pas satisfait l'article 624 qui annule la citation en cas de manquement. D'ailleurs, « on n'est pas tenu de citer toutes les dispositions », clarifie-t-il.

La position du Parquet dans ce débat est claire : « une citation doit se suffire à elle-même », dit le procureur selon qui, on se rend compte que l'article 45 qui permet au juge de se prononcer sur la peine n'a pas été pris en compte dans la citation. Il a demandé de déclarer nulle la citation.