En vérité, le désormais ex-patron de la Police était sur un terrain miné depuis plus d’un mois. Non seulement il ne faisait plus l’unanimité autour de lui, du fait surtout qu’il commandait des hommes plus gradés que lui. Mais aussi on lui a reproché son excès de zèle.
Rarement un directeur général de la Sûreté nationale n’aura été aussi critiqué qu’Assane Ndoye. Il donnait l’impression d’avoir trop de pouvoir talonnant ses agents jusqu’à les indisposer. Son ascension fulgurante n’a pas été du goût des caciques de la police qui ne pouvaient pas supporter qu’un homme qu’ils ont formé se retrouve à leur tête.
Dans un corps où l’on est très regardant sur les grades, la réplique pouvait venir de n’importe. Et elle est surtout venu des "gens de l’ombre" qui n’ont pas manqué de lui mettre les bâtons dans les roues du mieux qu’ils ont pu. Discrètement, mais sûrement.
Mais, Assane Ndoye avait clairement identifié ceux qui ne lui voulaient pas que du bien. Et il avait multiplié les manoeuvres pour les « discréditer ». Une guerre larvée était alors en cours au sein de la police. Qui n’était visible que pour les initiés. L’issue de ce bras de fer est connue depuis ce jeudi.
La goutte d’eau qui fera certainement déborder le vase du côté du Palais, c’est ses accointances supposées ou réelles avec Macky Sall. On a en effet reproché à Assane Ndoye d’être un élément caché de l’actuel Président de l’Assemblée nationale qui ne compte pas que des amis au sein du Parti démocratique Sénégalais (Pds, au pouvoir). Et très vite, on a fait le lien entre le document produit contre Abdoulaye Baldé, numéro deux l’Anoci, accusant ce dernier de mailler discrètement le Palais, et ces connections supposées avec Macky Sall.
Sur la balance, il faudra sans doute mettre le fameux renseignement sur les ambitions de Jacques Diouf, Directeur de la Fao, livré au Président Wade. Un renseignement qui se serait révélé faux mais qui aurait poussé le chef de l’Etat à faire des sorties assez musclées contre le boss de la Fao. On a en effet raconté au Président que Jacques Diouf était en train de mailler son réseau pour se présenter comme candidat à sa succession. Cette affaire a même failli coûter son fauteuil au tout nouveau ministre de l’Intérieur Cheikh Tidiane Sy.
D’autres manquements sont imputés à Assane Ndoye. Sous son magistère, des représentants d’associations consuméristes, Momar Ndao et Jean-Pierre Dieng de l’Ascosen et de l’Uncs, ont été sévèrement réprimés à coups de matraques électriques avant qu’ils ne soient reçus par le président de la République. La Police avait violemment réprimé la manifestation et ses services avaient pris d’assaut les locaux de Walf Tv pour récupérer les cassettes filmés lors de ce sit-in.
Un rapport qui épingle la Police sénégalaise a dernièrement été rendu public. Rapport qui évoque des violations récurrentes des droits de l’homme par la Police qui avait poussé le Palais à réagir par la voix de Me El Hadj Amadou Sall, Porte-parole dun Président
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