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DOSSIER WEEKEND : LE « BAYRÉ » OU LA BARAKA - Mythe ou réalité ?

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DOSSIER WEEKEND : LE « BAYRÉ » OU LA BARAKA - Mythe ou réalité ?

Ils sont nombreux  à faire la confusion pour trouver une signification exacte au mot «Bayré». Mais si d’aucuns pensent que le terme est relatif au charisme, d’autres optent plutôt pour la notoriété ou, expression plus répandue, le succès. Mais il est connu que c’est un terme qui est souvent employé en rapport avec les artistes, les hommes politiques, bref les célébrités. Ou ceux qu’il est convenu d’appeler «stars» en général. Mais,  peu importe l’appellation, le «bayré» est là. Un phénomène bien  réel. Certains naissent avec, d’autres par souci de fructifier leur avoir, vont carrément à sa recherche. En sollicitant des prières auprès des marabouts et des guides religieux. Du «bayré bukki» au «bayré» tout court, peu de lettres, mais un seul «B» à franchir.

 

Le «Bayré» pourrait être défini sous le vocable de notoriété (renommée, réputation, renom) ou pour faire plus simple encore, de succès (réussite). Et pour les sceptiques, on parlera de charisme (grand prestige d’une personnalité exceptionnelle, ascendant qu’elle exerce sur autrui). Au Sénégal, le vocable est fort répandu. On dit d’une personne qu’elle a du «bayré» quand elle jouit d’un grand prestige ou qu’elle a un succès qui fait tache d’huile et qui déteint sur la quasi-totalité de ses activités. Le moindre de ses activités, tubes ou sorties, si c’est un artiste chanteur, est couronné de succès. Sous nos tropiques, les gens en trouvent une explication toute simple en usant d’un terme tout fait, «Kii dafa bari bayré (il est né sous une bonne étoile)». De deux types, le «bayré» est une expression qui revient souvent pour qualifier quelqu’un qui a de la notoriété. Ainsi, donc, du «bayré Bukki» au «Bayré» tout court, beaucoup de similitude mais c’est le terme «Bukki» qui fait la différence.Quand «Bayré» signifie notoriété, succès ou charisme, c’est selon, «Bayré Bukki» signifie de même. À la différence près que le second vocable désigne aussi bien le bien que le mal. Pour être plus explicite, on dit d’une personne qu’elle a du «bayré bukki» quand ce qu’elle fait de bien comme de mal est teinté de succès. Et peut avoir un écho aussi bien favorable que défavorable.     

Mais si le «bayré» est inné chez certains (provenant du niaanu waajur (ou bénédiction des parents), pour d’autres, il faut aller à sa recherche. En quoi faisant? En quêtant les prières des marabouts et autres chefs religieux. Et bien souvent, ce sont les commerçants en vue d’accroître leur clientèle qui en sont les grands demandeurs. Diouf commerçant dans un marché de la banlieue ne se gêne nullement pour nous faire partager son expérience. «Je venais d’ouvrir ma cantine et pour faire affluer les clients dans ma boutique, je n’ai pas hésité à aller recourir les bénédictions de mon marabout. Et je vous assure que l’effet est garanti.» confie t-il. Encouragé par notre intérêt et mis en confiance, il poursuit de plus belle, «depuis lors, vous voyez, je suis passé de ma cantine à ce grand magasin que vous avez sous les yeux et mes clients augmentent de jour en jour. Mon marabout a formulé des prières et le système du téléphone arabe a fait le reste. Mes produits se vendent d’eux-mêmes, tellement ma clientèle en vante les mérites. Je ne me plains pas. Je prie juste pour que Dieu me préserve du «catt» (mauvais sort de la langue)» termine t-il un tantinet superstitieux. Ainsi donc, le «bayré» est une réalité bien sénégalaise. Et la population en est consciente. Coincée au centre ville en pleine course, Mme Rama Ndiaye, la trentaine bien sonnée ne se focalise pas en civilités pour nous lancer, «le bayré»? C’est un fait bien avéré de chez nous. Il fait partie de nos réalités et de nos mentalités. Quand un artiste est talentueux ou si tout ce qu’il touche se transforme en succès, on dit de lui qu’il a du bayré». Poursuivant dans la même veine, Rama enchaîne «et ce ne sont pas seulement les hommes, artistes ou commerçants qui vont recourir aux faveurs des marabouts et autres pour avoir du «bayré», la gent féminine n’est pas non plus en reste. Demandez à vos camarades femmes», lance t-elle énigmatique. Les femmes, justement, parlons en.

 

« Un moyen d’attirer les hommes»

 

Il est une tradition répandue au Sénégal qui consiste à dire que, les perles des ceintures des Laobés confèrent pour quiconque en possède du «bayré».  Vrai ou  faux ? On ne saurait trop s’avancer sur cette assertion. En tous les cas, on remarque que durant les séances de tam-tam, si la ceinture de perles d’une Laobé se rompt et se disperse, les jeunes filles célibataires se bousculent pour les ramasser. A quel usage? Mamie éclaire notre lanterne : « c’est un excellent artifice pour attirer les hommes» rétorque t-elle. Est ce prouve ?  Raby, sa copine, prend la réplique «ce sont nos grands- mères et nos mamans qui le disent, en tous les cas. Nous ne faisons que suivre leurs conseils». Quid de l’efficacité? Une Laobé vendeuse de ceintures de perles  nous balance sur un ton belliqueux ; «vous en doutez? Essayez pour savoir». Après conciliabules, elle revient à de meilleurs sentiments et passe à table, «vous voyez ces petites boules en plastique, explique t-elle, en désignant du doigt d’intrigants petits morceaux d’étoffe enveloppés dans du plastique, elles coûtent 100 Fcfa. Il suffit d’en attacher une autour de la taille ou de les porter quelque part sur soi et je vous assure que, insiste t-elle en jurant sur tous les Saints, «les hommes seront à vos pieds. Weddi giss bokku ci».Parole de Laobé!!!!!!! 

 

PORTRAIT : BOUBACAR DIALLO, ALIAS DJ BOUB’S

Une voix gorgée de «Bayré»

 

On ne le présente plus, Boubacar Diallo plus connu sous le pseudo de Dj Boub’s. Un animateur de radio, un présentateur, un disc jockey et on ne sait quoi encore, il a tout pour plaire avec une voie qui fait la différence. Mais ce n’est pas tout, en plus d’avoir un timbre  hors pair, Boub’s est un beau gosse, doublé d’un sapeur. Pas étonnant qu’il s’attire toutes les bonnes grâces de ses multiples fans et des plus grandes boîtes de la place. Qui donc peut mieux illustrer que lui, un «beuri bayré»? Quand bien même, si l’on sait qu’il n’aspirait pas à devenir tout ce qu’il est aujourd’hui. Découverte d’un talentueux phonème, bondé de succès.

 

Un homme à la carrure remarquable. Passer inaperçu pour Boubacar Diallo, c’est peine perdue. Partout où il passe, bonjour l’attroupement et bonsoir les dégâts. Ce sont les cris et pleurs de joie de ses inconditionnels qui ne ménagent aucun effort pour lui témoigner leur affection. D’un teint noir, son fin visage cadre parfaitement avec le reste de son corps. Ni trop petit, ni trop grand, il dégage une sympathie sans pareil, surtout en arborant un sourire qui fait craquer et une élégance vestimentaire pour le moins raffinée. Dj Boub’s est né en 1971 à la Médina où il a fait ses études primaires à l’école Soumbédioune. Par la suite, il a quitté son quartier natal, pour la ville de Pikine où il a roulé un peu partout sa bosse. En passant par le centre de sauvegarde de Pikine, il est allé au lycée Limamoulaye, puis au CEM banque islamique, avant de débarquer au lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque où il  a décroché le Baccalauréat. Il faut aussi préciser que ses premiers pas dans le métier de disc jockey ont débuté durant ses années de lycée, sans pour autant se confirmer, puisqu’il suivra plus tard des études de commerce. Le déclic de sa vie, lors de son premier voyage en France, Boub’s a commencé à manier véritablement le micro et y a pris goût. C’est ainsi que le début d’une brillante carrière s’est annoncé. Armes et bagages, en 1997 il arrive à Walf Fm. L’esprit innovateur, Boubacar crée une toute nouvelle émission «Sape deugin ndatt saay». Après six mois, son émission devient la plus écoutée du pays. Là encore de nouvelles opportunités, qui le feront décoller loin, s’offrent à lui. Il anime des soirées, présente des spots publicitaires et même des émissions à la télé.Il n’aura pas appris les ficelles du commerce pour rien, en 2004 à la création de la radio Futurs médias, le disc jockey est recruté à son service commercial, puis comme animateur de l’émission «Deugeuntaan». Pendant ce temps, son fan-club ne cesse de s’accroître, au point de faire le pied de grue dans les locaux de la RFM, pour le voir. On est tenté de dire qu’un tel succès pour un simple microphile n’est pas vain. Boub’s n’a t-il pas usé des vertus maraboutiques ou a t-il bénéficié de prières des chefs religieux? En tout état de cause,  il répond catégoriquement non. Bon! faisons lui confiance. Selon lui les choses se sont faîtes naturellement. Il est issu d’une famille de classe sociale moyenne et n’aurait jamais imaginé se retrouver du jour au lendemain au- devant de la scène en puissance. Et n’allez pas croire que sa prestance et son prestige lui monte à la tête. Non, bien au contraire, le maestro du micro, bien que «beuri bayré» sent l’humilité à fleur de peau, ce qui le rend encore plus accessible à son public. Alors, le bayré, un mythe ou une réalité? Un indice, Dj Boub’s. Lancez-vous !!!

 

ALY KHOUDIA DIAW, SOCIOLOGUE : «Un phénomène qui relève d’une construction intellectuelle primitive»

 

Conception de la mentalité négro-africaine, le Bayré ou la Baraka est pour le sociologue Aly Khoudia Diaw, une «tentative d’explication et de rationalisation du réel».Cependant un fait demeure indéniable dans l’entendement populaire, la baraka ne s’obtient qu’auprès du marabout et du «niaanou wadiour (prières des géniteurs)» uniquement. Revers de la médaille, la croyance en la baraka ou «bayré» peut se révéler être un véritable piège mortel.

 

Qu’est ce qui explique le Bayré ou la Baraka?

Le phénomène du «bayré» ou si vous voulez de la baraka est une conception de la mentalité négro-africaine ou de la croyance des hommes tout courts. Les peuples primitifs croyaient en la présence de la baraka en toute chose, que ce soit la pirogue, la demeure, la personne, l’arc et la flèche pour que la chasse soit fructueuse, etc.…

Mais pour ces peuples, l’équivalent de la baraka, c’était le «mana». C’était en même temps une tentative d’explication et de rationalisation du réel.En Afrique et particulièrement au Sénégal, c’est une survivance du mode de croyance ancestrale qui fait que la réussite de telle ou telle personne est considérée en premier lieu par le travail de sa mère (ligguey yu n’dèye) ; par les prières de son marabout (niaanou serigne bi) et par le bayré qu’il possède (da fa am bayré). Le mérite arrive toujours en dernière position. Donc ce que l’on peut retenir, c’est que le phénomène est une construction intellectuelle primitive  car, l’homme ne pouvait donner une explication à tous les phénomènes sociaux saillants.

 

Pourquoi certains Sénégalais vont jusqu’à voir des marabouts pour avoir cette baraka ?

Il faut comprendre que dans notre  société, les croyances ont la vie dure. Qui plus est, nous sommes en présence d’une période où la richesse, la réussite, l’argent, occupent une place importante dans les relations humaines. De ce fait, tout ce qui concourt à l’obtention de richesse est valorisé, sinon mythifié. Il faut comprendre que la première génération d’hommes riches au Sénégal, en l’occurrence les Djily M’baye, N’Diouga Kébe, en plus de s’être enrichis au Sénégal et en dehors par le biais de connexions multiples qu’ils avaient  avec des chefs d’Etat africains (Afrique centrale et Afrique de l’ouest), avaient aussi une proximité notoire avec des dignitaires Mourides et Tidjanes dont on disait que leurs souhaits et prières se matérialisaient aussitôt. Et dans l’entendement populaire, la baraka de ses hommes riches comme Crésus venait de là. Cette conception des choses a été amplifiée et entretenue durant des générations car les faits d’armes (la notoriété) ont une fonction symbolique et pédagogique à la fois. Tous les noms de grande richesse sont associés à un grand marabout. C’est la raison pour laquelle les Sénégalais ont associé «bayré» et «Serigne (marabout)».Dans l’entendement populaire, la baraka s’obtient auprès du marabout et du «niaanou waajur (prières des géniteurs)» uniquement. Le travail, la qualité du travail, la rationalité dans le travail sont des critères qui viennent après.

 

Est ce qu’il y’a des gens qui naissent avec la baraka ?

Les mécanismes classiques de possession de richesses n’ont pas changé. C’est le travail, l’héritage, et la chance (jeu de hasard, loterie) etc.Ceux qui disent que «xaaliss kén du  ko ligguey, da gnu koy lijjenti (l’argent ne se gagne pas à la sueur de son front), on le négocie» sont de potentiels vecteurs de la corruption. Nous comprenons l’apport considérable, voire psychologique de la bénédiction des souhaits de nos marabouts, mais, la richesse sans effort, et parfois avec des moyens et procédés illicites n’est pas tolérable. Il faut cultiver d’abord l’amour du travail, et du travail bien fait, et pour cela il faut respecter les critères qui entrent en jeu. C’est la même chose pour l’étudiant, le fonctionnaire, le député, le commerçant, etc. Mais, c’est la cupidité qui pousse parfois les gens vers l’appât du gain facile, ce qui les transforme en appât pour les charlatans véreux (multiplicateur de billet de banque, bain mystique envoûtant, escroquerie au visa,) bref, autant de choses qui font que la croyance en la baraka pour la majorité de nos compatriotes devient un piège mortel. La chance tourne pour tout le monde, mais commençons par travailler d’abord, le reste viendra après.

 

 

COMMENTAIRE : AVOIR DU « BAYRÉ » AU ROYAUME DU M’AS-TU-VU 

Quand les fleurs côtoient les ordures

 

«Le Sage redoute la célébrité comme l’ignominie ». Lao-Tseu ne savait pas si bien dire.  Transposée dans notre contexte sénégalais, cette assertion a ceci de méritoire qu’elle remet au goût du jour l’éternel débat sur la nécessité de ne pas sacrifier nos us et coutumes sur l’autel d’une mondialisation qui, tel un rouleau compresseur, détruit tout sur son passage. Ah, la gloire! Qui n’a jamais rêvé, pour un jour ou une vie, d’être sous les feux de la rampe ? Hélas, tout le monde n’y est pas logé à la même enseigne.     

 

Être au-devant de la scène. Faire l’actualité. Aiguiser la curiosité des honnêtes gens et des badauds sur son passage. Susciter l’envie dans un corps social en déconfiture avancée du fait des effets conjugués de la crise économique et du relâchement des mœurs. Briller de mille feux dans quelque groupe que ce soit. Ou encore barrer les « Unes » des journaux. Quel est ce Sénégalais qui ne rêve pas, un jour, de cette « faveur du Bon Dieu ». Faveur, vous avez dit ? Pourtant, nombreux sont ceux qui pensent que la célébrité est la «pire» des malédictions. N’empêche, lorsqu’on est dans une société de représentation comme la nôtre, il faut vraiment être très détaché par rapport aux «choses» terrestres pour ne pas tomber dans cette course folle vers les honneurs et la reconnaissance sociale. Dès lors, rien n’est de trop pour « surfer » sur ceux de sa génération - parents, amis comme voisins - et prouver à la face du monde que sa mère, pour reprendre une sentence wolof pleine de signification, a « bien travaillé » chez son père. Allez savoir à quoi renvoie cette image forte dans l’imaginaire populaire du pays de Burba jolof. Aussi, toutes les voies possibles et imaginables sont explorées par les uns et les autres pour se hisser au sommet d’une pyramide sociale qui n’accorde plus grande importance à ceux qui, éclopés par les vicissitudes de la vie, traînent sur le bord de la route menant vers le Sommet. Expression décidément à la page et qui prouve, si besoin en était encore, que les «retardataires» ne doivent pas du tout compter sur la clémence, voire la magnanimité, de leurs frères et autres concitoyens pour sortir la tête de l’eau. Bref, l’heure est plus que jamais au «Chacun pour soi, Dieu pour les plus célèbres». Il suffit d’ailleurs, pour s’en convaincre, de voir  la manière avec laquelle ceux qui ont du « bayré », heureusement pas tous, écrasent leur monde et se détachent de leur milieu naturel. Pour paraphraser Sébastien Roch, il ne serait pas exagéré de dire que «la célébrité est le châtiment du mérite et la punition du talent». Autant les frasques d’un Vagabond comme El Hadji Ousseynou Diouf éclipsent son potentiel sportif indéniable, autant «Monsieur tout le monde» éprouve plus de  plaisir à épiloguer sur les déconvenues familiales d’un Youssou Ndour que de l’offrir en exemple dans une société en mal de repères. Sans parler des «véritables raisons » qui ont fini d’éloigner Mohamed Ndao Tyson des arènes. Tout comme «Fm Mbeed Mi» s’enorgueillit de balancer à longueur d’année des «scoops» sur les écarts de comportements, supposés ou réels, des «En haut d’en haut» dont le seul tort est d’être au cœur, au propre comme au figuré, des pulsions d’une société qui a perdu, depuis belle lurette, les valeurs qui étaient, naguère, sa marque de fabrique.Et là, bonjour les randonnées sur les pistes cahoteuses menant vers les «Dialang» du Sud, les «Garabu-Garabu» de l’Est, les «Saltigués» du Centre ou les «Borom Niaan» disséminés aux quatre (4) coins du pays pour débusquer un «Fou» qui saura vous «prêter main forte» pour vous faire une place au soleil dans un monde où la compétition est impitoyable. Mais comme le nouveau cri de ralliement sous nos latitudes semble être peu importe le liquide, pourvu seulement qu’on ait l’ivresse, il n’est donc pas étonnant que la célébrité - qu’un penseur anonyme s’était fait un point d’honneur de comparer volontiers aux rayons du soleil - en arrive à s’attarder aussi bien sur les fleurs que sur les … ordures. Suivez notre regard ! 

 

Maria Dominica Thiam Diédhiou, Ndèye Fatou Seck et PAPA



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