Des échauffourées ont éclaté hier à la gare routière de Petersen entre des marchands ambulants et les volontaires de la mairie de Dakar Plateau. D’ailleurs, bien après les affrontements, la rage pouvait se lire sur le visage des jeunes massés devant les magasins de marchandises. Devant, la détermination des agents de la mairie aidés par les forces de police, ils ont dû abandonner la partie. Ainsi, à la place des étals de marchandises qui forment le décor, habituellement, de grosses pierres jonchaient les allées. L’odeur tenace des grenades lacrymogènes picotée les narines des passants et mettait la larme à l’œil.
A l’origine de ce méli-mélo, la décision de la mairie de faire place nette sur la devanture de cette gare très fréquentée. ‘’Les travailleurs de la mairie ont débarqué vers 17h. Nous avons aussitôt enlevé nos tables pour ne pas qu’ils les endommagent. Ils nous ont sommés de quitter le trottoir avec nos marchandises’’, explique Amadou, un marchand d’articles. Le teint noir, la mine désemparée, le jeune marchand de dire qu’ils auraient pu tenir tête aux agents d’Alioune Ndoye, s’il n’y avait pas l’appui des forces de l’ordre. ‘’ La police est venu en renfort aux volontaires qui étaient armées de machettes, pistolets et couteaux. Nous avons riposté avec des pierres. Deux d’entre nous ont été blessés grièvement ‘’, rajoute Amadou.
Son compagnon de fortune Eumeu n’arrive pas à digérer les pertes engendrées par ces déguerpissements. ‘’Nous investissons des millions dans nos marchandises et on nous empêche de les écouler. Le pire est que la police reste passive devant leurs agissements. Ils disposent d’armes, alors qu’ils sont des civils’’, s’indigne le jeune banlieusard.
Selon ces marchands ambulants, un compromis avait été trouvé avec la mairie, car les sites de recasements ne sont pas encore disponibles. ‘’La mairie nous a autorisé à vendre, pour les besoins de la fête de Tabaski. Aujourd’hui, nous demandons aux autorités de nous laisser travailler. Nous sommes prêts à y laisser nos vies, mais nous ne quitterons pas le trottoir, car ce commerce constitue notre gagne-pain’’, avertissent les tabliers.
Après le départ des volontaires de la mairie de Dakar Plateau, la circulation est redevenue peu à peu fluide. Les marchands ont réinstallé leurs commerces et la vie a poursuivi son cours…
10 Commentaires
Loi
En Septembre, 2015 (17:02 PM)Dilate La Rate
En Septembre, 2015 (17:04 PM)Amafdou Tidiane Gueye: 00 221
En Septembre, 2015 (17:28 PM)Patriote Authentique
En Septembre, 2015 (17:29 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (17:31 PM)Mdl
En Septembre, 2015 (21:08 PM)De Dakar
En Septembre, 2015 (21:25 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (04:50 AM)Tropdecorruption
En Septembre, 2015 (06:05 AM)Lorsqu'un touriste arrive dans notre pays, il constate un paradoxe, un contraste entre une extrême pauvreté de la masse et une insolente opulence d'une minorité.
A Dakar, en traversant la corniche, il verra de somptueuses villas bien fleuries, bien gardées avec en prime de superbes bolides, 4x4 ou limousines sur la devanture. Ces biens appartiennent comme pour la plupart en Afrique à des hommes politiques ou des hommes d'affaires proches du pouvoir.
Questions.
Quelles industries ont-elles développées? Rien ou très peu
Où se situe le siège social de ces riches sénégalais? Très souvent chez eux ou un bureau en centre ville
Combien d'employés ont elles dans leurs industries respectives? Très souvent moins de 5 personnes.
De plus, vous constaterez que ces riches personnes manifestent avec excès, démesure et tapage leur opulence (villas, voitures, femmes, comptes bien garnis dans les banques locales et à l'international, des voyages autour du monde, distribution de billets lors de cérémonies festives, etc...) au nez et à la barbe d'une masse en désarroi à la recherche de bien être et qui prend de plus en plus conscience que la plupart de cette richesse exposée trouve son origine dans des pratiques corruptives dont elle est parfois la victime.
A l'inverse, cette populace souffre. Elle n'arrive pas à se nourrir correctement et se débrouille avec difficulté et angoisse pour répondre au quotidien aux besoins de sa famille.
Rajouter à ceci qu'au Sénégal, le paraître a pris le pas sur l'être. On est considéré que si notre aspect extérieur laisse supposer un semblant de bien être social. Seule la richesse apparente, manifestée compte; qu'elle soit licite ou illicite. Il s'ensuit alors un phénomène de développement de l'imposture, du vol, de l'escroquerie et une amplification et un déploiement de la corruption à tous les niveaux de la société.
C'est le sauve qui peut général. Tout ceci est fait avec excès. Le riche veut accroître sa puissance patrimoniale et le pauvre veut se tirer de sa misère essayant de singer le comportement du premier.
Dans les deux cas on défie la règle de droit ou de bonne conduite. On s'arrange avec les préceptes religieux ou on les prend en défaut. On marche sur le prochain. On l'écrase, Parfois, on lui arrache la vie s'il veut entraver notre chemin.
Cette corruption généralisée va avoir comme corollaire un laxisme, voire une absence d'Etat quant à l'application de la loi. Ce sentiment de laisser aller va en retour générer un sentiment de puissance, de protection qui met certaines personnes en situation de défiance par rapport à la loi. D'autres vont chercher la protection auprès d'autorités religieuses qui elles mêmes vont chercher le renforcement de leur puissance dans une forme de connivence avec les autorités administratives, qui pour la plupart sont des politiques. Ces derniers vont puiser auprès de la puissance religieuse un appui électoral.
Ce laisser aller généralisé va générer chez les plus faibles une frustration, un sentiment d'abandon qui se transforme en violence et par des actes d'incivilité et d'indiscipline.
Je n'excuse rien. Force doit revenir à la loi. Arrêtons avec la politique sans fin
Nous devons nous reprendre, repenser notre société, corriger nos erreurs pour construire un Sénégal meilleur avant qu'il ne soit trop tard.
Salut .
Anonyme
En Septembre, 2015 (06:12 AM)Participer à la Discussion