Le Cusems dénonce, par la voie de son porte-parole, la décision prise par le ministre de l’Education, Moustapha Sourang, de faire passer les élèves victimes des retentions de notes en classe supérieure. Selon Mbaye Fall Lèye, joint dimanche au téléphone, cette décision est d’une extrême gravité.
Le Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire (Cusems) dénonce la décision prise par le ministre de l’Education pour faire passer les élèves en classe supérieure. Selon Mbaye Fall Lèye, le porte-parole du Cusems, joint par nos soins, le ministre de l’Education a envoyé une note à l’Inspecteur d’académique de Dakar pour trouver un moyen pouvant contre-carrer leur mouvement. «Il y a des décisions d’une extrême gravité, qui sont en train d’être prises par le ministre de l’Education pour faire passer les élèves avec une moyenne de 8 et uniquement la moyenne du premier semestre. Il va envoyer une lettre aux chefs d’établissements via les inspecteurs académiques pour considérer comme moyen de bataille la moyenne de 8», annonce, colérique, M. Lèye.
Le Cusems a, par ailleurs, rencontré le gouvernement, jeudi dernier. Selon Mamadou Mbodj, le coordonnateur de cette unité d’actions syndicales, cette rencontre permettait de mettre sur pied des commissions techniques. «Une commission statutaire et une commission financière sont mises en place pour définir le cadre de travail. Ces commissions vont se réunir pour aborder les questions de fonds concernant notre plate-forme revendicative et présenter les résultats de leurs travaux le mardi», fait savoir M. Mbodj. La rencontre d’aujourd’hui, mardi, verra la participation de tous les représentants des ministères concernés et, ces derniers vont venir avec des réponses concrètes par rapport aux préoccupations des grévistes. Les enseignants du moyen-secondaire disent être prêts à négocier sur tout sauf les principes. «Nos revendications sont des questions de droit, donc non négociables. Sur les modalités d’application, on peut discuter, mais les principes non», affirme Mbaye Fall Lèye. Toutefois, ces syndicalistes mettent en garde le gouvernement sur l’échec des négociations de ce mardi. «Si le gouvernement maintient toujours son entêtement actuel, il est clair que la rentrée prochaine sera forcément hypothéquée», soutient le porte parole du Cusems. «Nous avons oublié 2005-2006, nous allons vers 2006-2007. Si le gouvernement ne satisfait pas nos revendications, dès le mois d’octobre, nous allons développer des plans d’actions», renchérit le coordonnateur.
Seulement, ils déplorent l’absence des représentants du ministère de l’Education, lors de la rencontre de jeudi dernier.
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