"L’intersyndicale (des enseignants) s’engage à suspendre le mot d’ordre de grève sur toute l’étendue du territoire à l’occasion de sa prochaine assemblée générale prévue le jeudi 12 juin", affirme ce communiqué signé par des représentants de douze syndicats et deux membres du gouvernement.
Cette décision a été prise pour "permettre l’achèvement de l’année scolaire dans les meilleures conditions et le bon déroulement des examens de fin d’année", précise le texte.
Les délégués syndicaux ont discuté avec Kalidou Diallo, ex-conseiller du président Abdoulaye Wade sur les questions syndicales, nommé lundi ministre des enseignements préscolaire, élémentaire et moyen à la faveur d’un réaménagement gouvernemental marqué par la scission du ministère de l’Education en trois départements.
Leurs discussions se sont déroulées sous l’égide de Farba Senghor, ministre de l’Artisanat et des Transports aériens, en qualité de "facilitateur".
Syndicats et gouvernement ont notamment convenu de réaménager le calendrier scolaire. Pour ce faire, "une rencontre est prévue dans les 72 heures entre l’intersyndicale et les techniciens du ministère de tutelle en vue des modalités pratiques de mise en oeuvre", déclare leur communiqué.
L’intersyndicale avait lancé le 2 mai un plan d’actions marqué par des débrayages et grèves, et qu’elle avait décidé de poursuivre jusqu’au 14 juin, rejetant une demande de trêve du président Wade.
Ce mouvement faisait planer un "risque réel d’année scolaire blanche", avait affirmé à l’AFP la coordonnatrice de l’intersyndicale Mariam Sakho Dansokho, estimant que quelque 400 heures de cours étaient à rattraper sur un total annuel de 750.
Les deux parties ont également décidé de la reprise des négociations sur des "questions de fond" à partir du 5 août, ainsi que "l’arrêt des ponctions sur les salaires" de grévistes qui se fera dans "les meilleures conditions".
Les enseignants réclamaient de nouvelles négociations avec le gouvernement, pour discuter notamment de leurs indemnités de recherche et de documentation ainsi que de logement qui, selon eux, avaient fait l’objet d’accords conclus avec Dakar en 2003 et 2006.
La revendication relative à l’indemnité de recherche et de documentation sera soumise "à l’appréciation" du président Wade.
(©AFP / 11 juin 2008 11h19)
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