Il y a de quoi s’inquiéter pour l’Education et l’avenir des enfants, avec toutes ces perturbations qui marquent déjà l’année scolaire. Le Cadre unitaire des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems) affiche une détermination à poursuivre son combat jusqu’à la satisfaction totale de ses revendications : paralyser le système scolaire en attendant que les autorités reviennent à de meilleurs sentiments.
Le Cadre unitaire des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems) a mis en branle son 10e plan d’action. Ainsi le débrayage d’hier est suivi par 72 heures de grève à partir d’aujourd’hui, et la rétention des notes des évaluations du premier semestre. Aussi, il est prévu une rencontre avec les parents d’élèves dans les lycées et les collèges dès le 03 janvier 2007. Selon Mbaye Fall Lèye porte-parole du Cusems, il s’agit de bloquer le système scolaire, pour éviter que le gouvernement fasse passer les élèves en classe supérieure avec une moyenne de 7.
Une décision prise au lendemain des négociations du lundi 18 décembre, faute de compromis sur la question de l’indemnité de logement entre le gouvernement et le Cusems.
Un échec que les enseignants attribuent au ministre de l’Education qui, de l’avis de M. Lèye «feint d’ignorer les enseignants et s’emploie à étouffer nos revendications». Aussi considère-t-il Moustapha Sourang comme un facteur bloquant dans la mesure où «il a fait consommer au président de la République des informations fausses pour le détourner de la satisfaction des revendications du Cusems, ce qui explique sa récente réaction sur la question». «Il veut coûte que coûte étouffer les revendications, pour la survie de son portefeuille qui en dépend», poursuit-il.
Par ailleurs, M. Lèye rappelle que la pomme de discorde reste l’harmonisation de l’indemnité de logement à 150 000 francs Cfa. Le Cusems bat en brèche l’argument de l’Etat selon lequel, cette harmonisation lui coûterait 53 milliards de francs. Selon son porte-parole, juste 7 milliards suffisent pour les 11 mille enseignants concernés. En fait, M. Lèye dénonce «une manipulation des autorités sur les chiffres pour jeter un discrédit sur le Cusems», car pour un montant de 53 milliards, chaque enseignant aurait alors 368 000 f comme indemnité.
Précisant que les enseignants ne réclament pas plus que ce dont bénéficient les autres fonctionnaires de l’Etat, soit 75 000 f pour tous les bacheliers, 80 000 francs pour ceux qui ont Bac plus deux ans, 85 000 francs pour Bac plus quatre, 100 000 francs pour Bac plus six. Ce qui est à la portée de l’Etat qui «gaspille de l’argent pour des futilités comme l’augmentation des portefeuilles ministérielles». Alors qu’à leur avis, il faut rendre attrayant la vocation d’enseigner. «Notre combat, c’est aussi celui de préserver l’école» explique Mamadou Mbodji, Coordonnateur du Cusems.
Considérant que le rapport de force leur est favorable, les membres du Cusems, affirment qu’ils ne renonceront pas à leurs revendications. «La seule alternative du gouvernement est de revenir à la table de négociation», affirme leur porte-parole.
«Nous savons que l’Etat va reculer et le Cusems va obtenir ce qu’il veut sur l’indemnité de logement.» Une conviction fondée sur l’évaluation de leur 7e plan d’action : leur mot d’ordre est respecté à plus de 90%.
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