Dakar, 21 août (APS) – Le gouvernement du Sénégal a encore des ’’défis énormes’’ à relever dans le secteur de l’éducation, a déclaré vendredi à Dakar une fonctionnaire de la Banque mondiale (BM), selon qui en dépit des ’’efforts continus’’ des autorités le taux brut de scolarisation cache bien des ’’écarts’’.
’’Des défis restent encore à relever dans le secteur de l’éducation, malgré les efforts continus de l’Etat du Sénégal pour (le) doter de financements de plus en plus importants’’, a relevé Lily Meskerem Mulatu, spécialiste principale de l’éducation à la BM.
’’Le taux brut de scolarité, de 90,1% au niveau national cache d’importants écarts puisque les régions de Dakar, Fatick, Kolda et Ziguinchor ont des taux de plus de 100%, celles de Diourbel, Louga et Kaolck en sont, en moyenne, à 64%’’, a-t-elle analysé.
’’A cela, il faut ajouter le manque d’ouvrages annexes, puisque 40% des écoles ne disposent pas encore d’un point d’eau et de latrines, alors que seuls 52% des écoles primaires ont des toilettes exclusivement réservées aux filles’’, a poursuivi Mme Mulatu, qui précise n’avoir cité que ‘’quelques exemples’’ des obstacles à l’éducation au Sénégal.
Lily Meskerem Mulatu participait au lancement d’un programme de construction d’infrastructures scolaires, dans les régions de Fatick, Kaolack, Kaffrine, Louga et Matam en 2010, et Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Kédougou, Tambacounda, Thiès et Dakar en 2011.
’’L’inadéquation du type d’école offert à la demande sociologique des populations de certaines localités’’, est un autre exemple de ces obstacles, a-t-elle souligné, en présence de Kalidou Diallo, ministre l’Enseignement préscolaire, de l’Elémentaire, du Moyen, du Secondaire et des Langues nationales.
Selon elle, ’’tous ces défis expliquent, en partie, le faible accès à l’école par rapport aux ambitions du Sénégal’’.
’’L’achèvement du cycle élémentaire, a-t-elle constaté, pose également un défi puisque sur 100 élèves qui entrent au CI (cours d’initiation), seuls 56 terminent les six ans de l’élémentaire sans redoubler, sans compter la rareté d’écoles à cycle complet, principalement en zone rurale’’.
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